mercredi 21 mai 2008

Sur la route du blé

Pour la deuxième année consécutive, la Route du Blé unira les départements d'Eure-et-Loir et
du Loiret. D'avril à octobre 2005, villages et exploitations agricoles vous révèlent les trésors
cachés de la Beauce, notre plat pays.


Ambitions. "Mon projet est fou, mais je continue à y croire... D'ailleurs, nous sommes de plus en plus nombreux !". Philippe Lirochon, maire de Villeau, cultivateur de profession et président de la Chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir est d'un optimisme à toute épreuve en ce qui concerne la quatrième édition de la Route du Blé. A l'origine de cette manifestation, un constat.

"Il fallait faire quelque chose. Dès que je sortais de Beauce, j'entendais les gens nous décrier : nous étions des ennemis de la nature, des exploitants sans âme au milieu de grands espaces vides... Ce n'est pas la vision que j'en avais".

Depuis 2002, d'avril à septembre, le territoire fertile de la Beauce se couvre d'animations. Ce sont les rendez-vous, les "week-ends" de la Route du Blé. "La route du Blé, c'est un outil de communication qui est en train de fédérer de plus en plus de Pays, de Départements. Après avoir été rejoint par le Loiret, l'Essonne et les Yvelines revendiquent elles aussi leur part de Beauce ! A terme, nous envisageons une Route du Blé de 500 km, qui fédèrerait cinq départements".

La Beauce en mouvement. Si Philippe Lirochon est l'instigateur de cette manifestation d'envergure, elle est portée par l'association Terre de Beauce. Celle-ci s'est également rapprochée des éditions Gallimard pour réaliser un guide d'une cinquantaine de pages, qui recense les richesse beauceronnes et gâtinaises. De la halle d'Aschères-le-Marché aux remparts de Boiscommun, en passant par le château de Chamerolles, ou dans les nombreuses exploitations agricoles qui ouvrent leur porte au long de la Route du Blé, c'est un territoire riche et secret qui se dévoile.

Mais il faut prendre garde à ne pas se restreindre à l'itinéraire dévoilé par la plaquette ! "Il s'agit d'un circuit principal, explique Philippe Lirochon, de nombreux villages tapent à la porte pour rejoindre le projet, ou commencent à anticiper sur l'année à venir". Ces manifestations culminent le dernier week-end de juin (voir encadré). "Nous profitons de ce moment fort pour organiser une manifestation fédératrice, comme la fête de la bière de blé, où la création de la cantate de la Beauce sur des textes de Charles Péguy. Ce week-end là, la Beauce est en mouvement !".

Une démarche identitaire. Cette année, on pourra, entre autres, voyager à bord des trains à vapeur du musée de Pithiviers. Si la nostalgie des moissons d'antan sera présente, les nouvelles technologies auront également leur place dans les animations. "Cette volonté de mêler l'ancien et le moderne est au coeur de notre démarche, insiste Philippe Lirochon, dévoiler une identité beauceronne, c'est mettre en valeur d'où l'on vient, et où l'on va". Une initiative qui présente enfin la Beauce sous son vrai visage, celui d'un terroir riche de sa culture, de ses activités, et de ses hommes.

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