mercredi 21 mai 2008

pour commencer...

Bonjour à tous!

Ce blog à pour but de vous faire découvrir la région centre, et plus particulièrement le Loiret. Vous trouverez des recettes de plats typiques, des contes et des légendes , ainsi que de la documentation sur la ville de Beaugency et ses alentours.

De plus, des numéros pratiques, et un planning des différentes manifestations culturelles seront mis à votre disposition.

J'espère que vous apprécierez ce blog autant que j'ai pris plaisir à le mettre aux yeux de tous.

Il ne me reste plus qu'a vous souhaiter une bonne lecture, et une bonne balade à travers ce ci joli bout de pays qu'est la Beauce et la Sologne.

La rédaction.


Attention: tout les commentaires injurieux seront automatiquement retirés de ce blog.





Sur la Route du Blé

La Route du Blé unira pour la deuxième années consécutive,les départements d'Eure-et-Loir
et du Loiret.

Cette année, on pourra, entre autres, voyager à bord des trains à vapeur du musée de Pithiviers.
Si la nostalgie des moissons d'antan sera présente,les nouvelles technologies auront également leur place dans les animations.
Une initiative qui présente enfin la Beauce sous son vrai visage, celui d'un terroir riche de sa culture, de ses activités, et de ses hommes.

Lire la suite





Sur la route du blé

Pour la deuxième année consécutive, la Route du Blé unira les départements d'Eure-et-Loir et
du Loiret. D'avril à octobre 2005, villages et exploitations agricoles vous révèlent les trésors
cachés de la Beauce, notre plat pays.


Ambitions. "Mon projet est fou, mais je continue à y croire... D'ailleurs, nous sommes de plus en plus nombreux !". Philippe Lirochon, maire de Villeau, cultivateur de profession et président de la Chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir est d'un optimisme à toute épreuve en ce qui concerne la quatrième édition de la Route du Blé. A l'origine de cette manifestation, un constat.

"Il fallait faire quelque chose. Dès que je sortais de Beauce, j'entendais les gens nous décrier : nous étions des ennemis de la nature, des exploitants sans âme au milieu de grands espaces vides... Ce n'est pas la vision que j'en avais".

Depuis 2002, d'avril à septembre, le territoire fertile de la Beauce se couvre d'animations. Ce sont les rendez-vous, les "week-ends" de la Route du Blé. "La route du Blé, c'est un outil de communication qui est en train de fédérer de plus en plus de Pays, de Départements. Après avoir été rejoint par le Loiret, l'Essonne et les Yvelines revendiquent elles aussi leur part de Beauce ! A terme, nous envisageons une Route du Blé de 500 km, qui fédèrerait cinq départements".

La Beauce en mouvement. Si Philippe Lirochon est l'instigateur de cette manifestation d'envergure, elle est portée par l'association Terre de Beauce. Celle-ci s'est également rapprochée des éditions Gallimard pour réaliser un guide d'une cinquantaine de pages, qui recense les richesse beauceronnes et gâtinaises. De la halle d'Aschères-le-Marché aux remparts de Boiscommun, en passant par le château de Chamerolles, ou dans les nombreuses exploitations agricoles qui ouvrent leur porte au long de la Route du Blé, c'est un territoire riche et secret qui se dévoile.

Mais il faut prendre garde à ne pas se restreindre à l'itinéraire dévoilé par la plaquette ! "Il s'agit d'un circuit principal, explique Philippe Lirochon, de nombreux villages tapent à la porte pour rejoindre le projet, ou commencent à anticiper sur l'année à venir". Ces manifestations culminent le dernier week-end de juin (voir encadré). "Nous profitons de ce moment fort pour organiser une manifestation fédératrice, comme la fête de la bière de blé, où la création de la cantate de la Beauce sur des textes de Charles Péguy. Ce week-end là, la Beauce est en mouvement !".

Une démarche identitaire. Cette année, on pourra, entre autres, voyager à bord des trains à vapeur du musée de Pithiviers. Si la nostalgie des moissons d'antan sera présente, les nouvelles technologies auront également leur place dans les animations. "Cette volonté de mêler l'ancien et le moderne est au coeur de notre démarche, insiste Philippe Lirochon, dévoiler une identité beauceronne, c'est mettre en valeur d'où l'on vient, et où l'on va". Une initiative qui présente enfin la Beauce sous son vrai visage, celui d'un terroir riche de sa culture, de ses activités, et de ses hommes.

Sur la route du blé

Le programme dans le Loiret:

Le 24 juin
-Outarville : projection du film "18 clochers"

Le 25 juin
- Andonville : Concert "choeurs et harmonies pour le blé"
- Briarres-sur-Essonne : Repas paysan et veillée paysanne
- Escrennes : "Dans les pas de Louis Boussenard" conférence
- Ondreville-sur-Essonne : "Le moulin et son environnement" exposition et visite
- Pithiviers : "Vapeur et modélisme" exposition
- Yèvre-la-Ville : "Droit de vent" char à voile

Le 26 juin
- Attray : visite d'une ferme beauceronne
- Aulnay-la-Rivière : "le pain à travers les âges et dans le monde" animation
- Dadonville : "le moulin de Denainvilliers" visite
- Estouy : "Autrefois" scènes de la vie quotidienne
- La Neuville-sur-Essonne : "La cantatrice chauve" théâtre
- Ondreville-sur-Essonne : "le moulin et son environnement"
- Orveau Bellesauve : "les artisans d'Orveau" animations dans la forge
- Outarville : "Patrimoine et archéologie à Outarville" exposition
- Pithiviers : "Vapeur et modélisme" exposition
- Yèvre-la-Ville : "Droit de vent" char à voile.

Pour tout savoir sur la Route du Blé:

-Découvrez dans les Offices de Tourisme, le mini guide publié par les Editions Gallimard et intitulé Beauce, la Route du Blé 2005.


Le site officiel de cette manifestation : http://www.larouteduble.com

Les circuits de La Route du Blé:
http://www.tourisme28.com/visiter-route-du-ble/visiter-route-du-ble.php
http://jboillet.club.fr/routeduble1/pgrouteduble.html

Découvrez La Route du Blé en Beauce:
http://www.tourisme28.com/decouvrez-route-du-ble/decouvrez-route-du-ble.php
http://www.infotourisme.net/recherche/circuit_fra/detail_circuit__872.html
http://www.pays-du-pithiverais.fr/La-culture,-le-tourisme-et-les-loisirs_fr_04.html
http://www.payschartrain.fr/

lundi 19 mai 2008

Yèvre-le-Châtel, plus beau village de France

Depuis le 30 novembre 2002, Yèvre-le-Châtel fait partie du club très fermé des plus beaux villages de France. Unique dans le Loiret, ce lieu riche d'histoire ravira tous les amoureux des belles pierres, des ruelles fleuries et des lieux chaleureux.

Une trentaine de critères. "Alors ces panneaux, quand vont-ils être installés ?", s'impatiente Corinne Lodziak dans son salon de thé. Car rien encore ne signale que Yèvre-le-Châtel est officiellement, depuis le 30 novembre 2002, l'un des 144 plus beaux villages de France. L'expert était venu trois mois plus tôt. "Il tombait des cordes ce jour-là", se souvient Alain Di Stefano, maire délégué. Mais comme toujours, le charme authentique de ce petit village du Gâtinais, ancienne étape royale sur le chemin qui menait de Paris à Orléans, a opéré. "Ce titre est pour nous une consécration, avoue Alain Di Stefano. Nous sommes d'autant plus fiers que ce classement est très exigeant : une trentaine de critères fondent la décision."

Avec ses trois édifices classés ou inscrits aux Monuments Historiques, Yèvre-le-Châtel avait quand même de sérieuses chances. Au-delà de la forêt d'Orléans, dépassé les champs de Beauce, c'est d'abord l'église Saint-Lubin qui se dresse sur le chemin du visiteur. Elle intrigue avec ses murs sans toit, comme inachevée plutôt qu'endommagée. À quelques pas de là trône la Croix Hosannière, reconstruite pierre par pierre lors de sa restauration, dans la foulée de celle de l'église. Mais déjà l'imposante forteresse, du haut de son éperon rocheux, attire irrésistiblement le regard. Direction donc la châtellenie, maîtresse des lieux.

Rien n'est fait au hasard, à Yèvre. C'est avec Mme Renson qu'il faut la visiter. Cette ancienne directrice d'école, trésorière de l'association des Compagnons de la Châtellenie qui gère et entretient le site, en connaît toute l'histoire et les moindres recoins. C'est avec une passion sans cesse renouvelée qu'elle évoque in situ les détails architecturaux de la forteresse comme les techniques des soldats pour se défendre contre l'ennemi. "Rien n'est fait au hasard, à Yèvre, c'est ça qui est extraordinaire", répète-t-elle.

Le visiteur n'a qu'à se laisser guider. Monter dans les tours du château, observer depuis leur sommet la vue qui s'étend jusqu'à 15 kilomètres, s'engouffrer dans les étroits escaliers en colimaçon, emprunter le chemin de ronde, traverser la basse cour, s'arrêter devant l'église Saint-Gault, mi-gothique, mi-romane, admirer la façade en bois sculpté de la maison du prévôt, qui servit de tribunal jusqu'à la Révolution, se diriger vers la Rimarde, la rivière en contrebas, franchir la poterne, remonter en longeant les remparts jusqu'au châtelet d'entrée... Le circuit vaut le détour.

Un salon de thé-galerie. D'autant que d'importants travaux de restauration, subventionnés par le Conseil général, ont été effectués. "Tour après tour, muraille après muraille", précise Alain Di Stefano. Le chantier de la forteresse, par exemple, a duré quatre ans. "Le château était envahi par la végétation, les pierres étaient très abîmées, certaines tombaient, rappelle le maire délégué. Elles ont été remplacées par les mêmes pierres, en calcaire de Beauce." Celles-là mêmes qui façonnent les maisons, les murs, les bancs... en somme, l'identité de Yèvre-le-Châtel.

La visite passe aussi par la placette fleurie et ombragée du centre bourg. On apprécie alors de faire une pause bien méritée à Art et Thé, le "salon de thé-galerie" de Corinne, comme elle le définit. Il faut y déguster son fameux chocolat chaud, qui fait la réputation de la maison. "Si vous le goûtez, prévient-elle, vous en redemanderez !" Impossible non plus de ne pas céder aux pâtisseries ou aux glaces artisanales, à base de produits locaux comme le miel du Gâtinais.

Réveiller le passé artistique. Ouvert l'an dernier dans "une vieille grange en ruines" remise en état en " seulement trois semaines", Art et Thé est le seul commerce du village. Et tous s'accordent à reconnaître que "c'est un plus incontestable pour Yèvre". On y vient seul ou en famille, du coin ou de plus loin. On peut aisément s'y attarder : le salon de thé fait aussi galerie d'art. Les époux Lodziak, via leur association Centre Art, s'attachent en effet à "faire connaître le vivier d'artistes professionnels locaux ". Une façon, selon Corinne, de " réveiller le passé artistique de Yèvre, qui a abrité des noms mondialement connus, comme les peintres Viera Da Silva et Eduardo Luis ou encore les sculpteurs Felix Benneteau-Gresbois et Beni Schweitzer." Un pari déjà gagné puisque leur première exposition, en mai 2002, a attiré 13 000 visiteurs en 10 jours !

Cette année encore, les expositions de Centre Art alterneront avec les manifestations organisées par les Compagnons de la Châtellenie. Dont la traditionnelle Fête médiévale du 1er dimanche de septembre, qui recrée la vie du Moyen-Âge par des spectacles, des costumes, des spécialités culinaires... Avec au moins une animation par mois de mai à octobre, le calme de Yèvre, devenu référence culturelle, pourrait n'être qu'apparent. Il y règne pourtant "une atmosphère paisible, confie Corinne. On a toujours l'impression d'être en vacances, même quand on travaille. J'ai beaucoup voyagé en France, mais je n'ai trouvé cela nulle part ailleurs."

40 000 promeneurs par an. Unique donc, ce petit village où tout le monde se connaît, à commencer par les enfants. "Ils vont tous à la même école, explique Patricia, une habitante. La maternelle est à Givraines et la primaire, à Yèvre-la-Ville." Trois communes voisines, dont Yèvre-le-Châtel, ont en effet regroupé leurs effectifs scolaires pour maintenir ouvertes ces deux écoles. "Ils ne sont pas nombreux, ajoute Patricia. Ils se retrouvent ensuite au village pour jouer ensemble. C'est super pour eux, et pour nous." Ainsi donc, la vie à Yèvre s'écoule au rythme du ramassage scolaire, des tournées des commerçants, des visites de la forteresse et du va-et-vient des habitants.

Ces derniers sont "très sensibles à la mise en valeur de leur village, souligne Alain Di Stefano. Ils s'impliquent eux-mêmes en entretenant leurs maisons, en fleurissant leurs jardins et même les rues." Ce qui vaut d'ailleurs à Yèvre le titre de Village fleuri depuis plusieurs années. Certains adhèrent même, souvent en famille, à l'association des Compagnons de la Châtellenie. Comme Patricia, qui a sa "carte". Les 221 membres, comme les 237 habitants de la commune, les 10 400 visiteurs par an de la forteresse et les quelque 40 000 promeneurs annuels n'ont pas attendu le classement de Yèvre-le-Châtel pour savoir qu'il est, à l'évidence, l'un des plus beaux villages de France.

Les rendez-vous de Yèvre-le-Châtel:

Du 7 au 9 juin : Exposition de mosaïques
Du 26 juillet au 3 août : Exposition de peinturesLe 3 août : Concours de peinture pour amateurs
Le 17 août : Concert
Le 7 septembre : Fête médiévale
Les 4 et 5 octobre : Exposition sur l'histoire de l'aviation
Les 18 et 19 octobre : Lire en fête... et la forteresse : visite tous les jours du 1er avril au 31 octobre, de 14h à 18h.

Renseignements : 02 38 34 25 91

Les plus beaux villages de France:
L'appellation "Plus beau village de France" est une marque déposée par l'association du même nom. C'est cette dernière qui, après expertise, décerne ou non le titre au village candidat. Celui-ci doit impérativement compter moins de 2 000 habitants et au moins deux sites protégés au sens des Monuments Historiques. Il doit, en outre, mettre en oeuvre une politique de mise en valeur et d'animation de son patrimoine. L'attribution de la marque, officialisée par la signature d'une charte de qualité, suppose la poursuite des efforts. Ainsi Yèvre-le-Châtel envisage-t-il d'enfouir son château d'eau et de créer un parking de proximité d'une cinquantaine de places. Afin de conserver ce statut unique dans le Loiret, qu'il partage avec sept autres villages en région Centre.

Sur la toile : Liste des villages sur www.gordes-village.com/villages.html.

Saint-Brisson rejoue les "Visiteurs"

Couillard, cerbatane, pierrière, mangonneau... le château de Saint-Brisson et ses machines de guerre médiévales vous invitent à remonter le temps. Une idée de sortie originale et instructive pour l'été qui passionnera les petits et les grands.

Quatre impressionnantes machines. Les vingt enfants assis dans les douves du château sont ravis. Là, devant eux, une dizaine d'hommes d'armes casqués expédient sur des assaillants imaginaires de gros boulets de pierre. "L'objectif est de désarçonner des chevaliers ennemis, leur explique Virginie Le Carrô, l'un des guides de Saint-Brisson. Une fois à terre, à cause de leur armure de 80 kg ils ne peuvent plus se relever et il est facile de les tuer..."Les soldats s'activent autour de quatre impressionnantes machines en bois aux noms barbares.

Il y a d'abord le mangonneau, qui peut expédier un projectile de 13 kg à plus de 120 mètres. Le couillard, lui, est capable de faire encore plus de mal avec ses boulets de 20 kg, qui s'envolent en rasant le toit de la tour Est. La cerbatane, ancêtre du canon tire dans un fracas d'enfer. Enfin la pierrière, du 12ème siècle, est la plus rapide des machines de Saint-Brisson et crache deux à trois projectiles à la minute...

80 bénévoles pour animer le site. A la fin de la démonstration, le jeune public est invité à passer aux travaux pratiques et à tirer sur les cordes de la pierrière. "Ils vont se retrouver sur le derrière dès qu'ils vont lâcher ", s'amuse Jean Ravoyard, trésorier de l'association des Amis du Château, dont les bénévoles assurent le maniement des catapultes. Tandis que les petits visiteurs quittent les douves abritant les machines de guerre, les comédiens-soldats, eux, s'en vont ranger leurs uniformes, puis récupérer en voiture les boulets tombés au pied de la colline.

Ce n'est pas difficile... "Les tirs sont assez précis et les projectiles tombent en général toujours au même endroit", commente Jean Ravoyard. Saint-Brisson ou l'art d'animer un château attachant, construit à partir du 12ème siècle, hélas moins connu et moins fréquenté (10 000 visiteurs par an) que les "stars" de pierre du Val de Loire... Quand la dernière propriétaire du monument, Anne de Ranst de Berchem, a légué en 1987 sa demeure à la commune, une association s'est aussitôt créée pour aider la municipalité à la restaurer et à l'ouvrir à la visite.

Le château aussi à visiter. Depuis quinze ans, 80 bénévoles, issus de toutes professions et en majorité retraités, remettent le château en état durant l'hiver et ressuscitent les guerres médiévales à la belle saison. C'est en 1991 qu'ont été installées les trois premières pièces d'artillerie d'antan. Uniques en région Centre, elles ont été reconstruites par un charpentier du Lot-et-Garonne, Renaud Beffeyte, passionné de "poliorcétique" (l'art d'assiéger les villes).

"Depuis que les machines sont là, nos tireurs sont taillables et corvéables à merci, témoigne Jean Ravoyard, en riant. Dès qu'un groupe de visiteurs arrive, ils rappliquent pour actionner les catapultes".

"C'est une animation qui plaît beaucoup, parce qu'elle est très conviviale.", ajoute Angéline Bailly, "animatrice-chef" du château depuis quatorze ans. Mais, en dehors des machines de guerre, le château mérite aussi amplement la visite, pour son caractère authentique et humain : "il est dans son jus", commente Angéline Bailly. De la cuisine voûtée à la majestueuse charpente, douze pièces sont à explorer, la plupart agréablement meublées et décorées. Et de leurs fenêtres, le point de vue sur la campagne environnante est somptueux !

Le château de Saint-Brisson est ouvert tous les jours (sauf le mercredi) jusqu'au 16 novembre, de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures.
Tél. 02 38 36 71 29.


Les démonstrations de tirs ont lieu tous les jours (sauf le mercredi) à 15h30, jusqu'au 16 août, et tous les dimanches à 15h30 et 16h30, jusqu'au 21 septembre.

Le château propose aussi :
- des expositions de peintures (Detlev Bosboom du 18 juillet au 7 août),
- des photos de Carlo Heathcote sur l'Afghanistan du 8 au 28 août,
- une "Rentrée des Arts" ouverte aux artistes amateurs du 29 août au 18 septembre,
- un concert jazz-rock par le Little Big Band le 16 août, à 21h00, dans la cour.

A l'assaut des châteaux forts

Avec les cathédrales, les châteaux forts sont les symboles du Moyen âge. Du Xe au XVe siècles, le Loiret en a vu pousser beaucoup. Aujourd'hui, ils reprennent vie et offrent des animations qui fleurent bon le temps où vivait "Jacquouille".

La puissance des seigneurs. Vers l'an Mil, le pouvoir royal bat de l'aile. Quand on est seigneur, il est alors de bon ton de construire sa forteresse. Dans l'Orléanais, les petits seigneurs narguent le pouvoir royal et les forteresses poussent comme des champignons. On élève alors des mottes de terre couronnées par un édifice en bois.Au 11e siècle, la pierre arrive avec les châteaux-donjons. La tour César de Beaugency, donjon carré qui domine la Loire, en est un superbe exemple. Mais les seigneurs se sentent à l'étroit. Les châteaux forts apparaissent et le donjon n'en est plus que l'ultime repli. Le Loiret conserve plusieurs de ces châteaux forts médiévaux.

Sully-sur-Loire est sans doute le plus beau avec son donjon du 14e siècle. Volumes grandioses, toits en poivrière, chemins de ronde et charpente haute de quinze mètres sont les symboles de la puissance des seigneurs du lieu. Le château appartient depuis 1962 au Conseil général. Aujourd'hui, il retrouve les fastes de son passé grâce à de nombreuses animations avec en toile de fond la vie au temps des seigneurs médiévaux : chant, théâtre, exposition, festival de musique.

Salle de torture et oubliettes. A Saint-Brisson, vous participerez peut-être à la défense du château au pied duquel la vie médiévale a aussi fait sa réapparition. L'édifice a pris place à partir du 12e siècle sur un promontoire dominant le Val de Loire. Depuis dix ans, des villageois costumés proposent des démonstrations de machines de guerre. Reconstitués sur les conseils de médiévistes, catapultes, couillards et pierrières sont installés dans les douves.A Meung-sur-Loire, vous frissonnerez à la vue des oubliettes, salle de torture et cul-de-basse-fosse. Le donjon a été construit au 12e siècle par les puissants évêques d'Orléans.

On parle de Meung-sur-Loire comme du château du luxe et de la terreur car l'évêque y avait droit de justice et il ne faisait pas bon y être prisonnier.Enfermé dans les oubliettes avec un seul morceau de pain comme pitance, le condamné voyait son espérance de vie nettement diminuer. Parfois, les prisonniers étaient jetés directement dans le cul-de-basse-fosse, profond de 12 mètres et construit en cloche pour interdire toute remontée. Au 15e siècle, le vol d'un calice y a conduit le poète François Villon pendant cinq mois avant d'être gracié par Louis XI. Il en est l'unique rescapé recensé.

Une nouvelle vie. La forteresse de Yèvre-le-Châtel, petit bourg qui figure parmi les plus beaux villages de France, mérite le détour. Le château tomba dans l'escarcelle royale au début du 12e siècle et c'est sous Philippe-Auguste qu'il prit son aspect actuel. On y apporta tout l'art militaire du 13e siècle avec murs épais, tours, châtelet à herse, chemin de ronde. L'animation du château est assurée par la dynamique association "des compagnons de la Châtellenie" : spectacles, feux d'artifice, fêtes médiévales.

A Beaugency, il y a aussi le château Dunois, construit au 15e siècle par le célèbre compagnon de Jeanne d'Arc. Avec sa remarquable charpente du 15e siècle, le château fut agrandi au siècle suivant. Il appartient désormais au Conseil général et abrite un musée des arts et traditions de l'Orléanais. Enfin, dans le Gâtinais, à la fin du 10e siècle, Renard 1er a construit sa motte, Château-Renard. La spécialité de ce seigneur féodal était de mettre à sac les abbayes de la région.

Le château fort fut reconstruit au 13e. Aujourd'hui, il ne reste que des vestiges de l'imposante forteresse, mais son plan reste clair. Et le site impressionnant donne un charme considérable au lieu. Les fantômes des seigneurs médiévaux hantent toujours les chemins du Loiret. Leurs châteaux retrouvent aujourd'hui une nouvelle vie grâce à des animations variées. Alors n'hésitez pas... Replongez dans l'époque des seigneurs pillards, des preux chevaliers, des troubadours et des mages enchanteurs.

Des vitraux pour peindre la lumière

Dans les ateliers Gouffault d'Orléans, se perpétue l'art lumineux des maîtres verriers. Un savoir faire qui s'inscrit en lettre de plomb dans une tradition plusieurs fois centenaire.

Des églises à l'art déco. Depuis 1930, les vitraux Gouffault habillent la lumière. Lorsqu'il crée son atelier au 40 de la rue Bannier, Louis Gouffault n'est pas maître verrier. Excellent gestionnaire, à défaut d'être de l'art, il fait former son fils Bernard, auprès des meilleurs maîtres. Celui-ci fréquente plusieurs ateliers, à Limoges, en Suisse, et complète sa formation avec des cours d'histoire de l'art et d'art sacré. La France d'après-guerre ne manque pas de travail pour des verriers compétents, et les vitraux d'Orléans ornent les églises défigurées de Normandie.

Si l'église reste la principale pourvoyeuse d'ouvrage, le vitrail trouve sa place dans l'art déco. Avec la possibilité de l'associer au double vitrage, il explore de nouvelles applications chez les particuliers : vérandas, portes intérieures, dessus de portes... L'autre champ d'activité des verriers est la restauration. Si les vitraux sont éternels, le plomb, lui, s'oxyde en un siècle. Il faut alors démonter le vitrail, et le "remettre en plomb". Sinon les soudures à l'étain cassent, le vitrail se "met à genoux ", c'est-à-dire se gondole, quitte son support... Dès qu'un verre tombe, tout le reste s'effondre. Et la réparation n'est pas toujours possible.

La grisaille mord le verre. Christian Roi est maître verrier chez Gouffault. Agé de 57 ans, il a fait son apprentissage chez Degusseau à Orléans, en parallèle des Beaux-Arts. Un double cursus nécessaire : la peinture sur verre a des règles sévères, et bien plus difficiles que la peinture à l'huile. Le verrier travaille sur un verre blanc ou coloré. Celui-ci est teint avec des oxydes qui, montés à la bonne température, "mordent" la surface ramollie du verre, et s'incorpore en un émail indélébile.

Si l'artiste décide de rajouter une couleur, de dessiner les détails d'une main ou d'un visage, il utilise la "grisaille". Cette poudre permet d'obtenir une infinité de nuances selon sa cuisson et sa dilution. Cet art de la couleur et du détail voit sa difficulté encore rehaussée par l'inévitable transformation liée à la cuisson. "Tout rentre en compte : la température, la durée et... La disposition des pièces dans le four !". Des rouges placés trop près des parois virent au noir. Tout est alors à refaire. Des "ratés" d'autant plus rares, que l'expérience du peintre est judicieusement étayée par quelques essais préalables.
Si l'art est difficile, il est ancien. Christian Roi assure que "rien n'a changé depuis le XIIe siècle", c'est dire. Mais, dans le monde atemporel du vitrail aussi, le progrès impose sa loi. Le thermoformage permet désormais de s'affranchir du plomb, en "soudant" les pièces de verres. Une révolution. "Cependant, le métier reste le même, explique le verrier, le four avec lequel nous travaillons ici est celui sur lequel j'ai appris le métier il y a quelques décennies. Il peut durer encore quelques générations".

Les 10 étapes du vitrail:

1)Maquette : L'artiste peint une maquette au dixième du naturel.
2)Carton : Reproduction de la maquette grandeur nature, tous les détails sont représentés, les couleurs définies.
3)Calque : Les contours du carton sont suivis au tracé sur calque.
4)Calibrage : Trois épaisseurs de papier, calque, carbone rouge, carton sont ajustés.
5)Coupe des calibres : chaque pièce de la composition est isolée en calibres, qui serviront de modèles pour la découpe.
6)Assemblage des calibres : Chaque calibre est replacé sur le calque et numéroté.
7)Choix des verres : l'artiste dispose de plus de 300 couleurs de base.
8)Coupe : Chaque calibre est placé sur sa plaque de verre, ses contours sont découpés au diamant.
9)Assemblage : Les pièces sont placées sur le calque pour une vérification des contours et des couleurs.
10)Mise en plomb et finissage : La réglette de plomb fixe les mosaïques de verre et assure la tenue du sujet. Selon l'épaisseur de la ligne de plomb, certains détails sont soulignés.

Gouffault, maître verrier
1136 rue de Gautray ZA d'Orléans - Sologne
Tél. : 02 38 63 68 22

Dans les catacombes d'Orléans

Au coeur de la ville, les catacombes orléanaises présentent un caractère unique en région Centre. Découvertes en juin 1940, elles abritent des ossements datant pour certains du Moyen Age. Pierre Hamel, découvreur des lieux, raconte leur histoire.

Des ossements humains par centaines. "Vous n'avez pas peur... parce qu'il faut descendre à 9 m sous terre ". Pierre Hamel, retraité passionné d'archéologie, fait glisser la trappe avant de jeter son échelle en bois dans un trou d'un mètre carré environ. Plus bas, dans la pénombre et une chaleur moite, on se retrouve sur une minuscule plate-forme, la tête dans les épaules et le corps plié en deux. "C'est que c'est toute une expédition quand on va là-dedans !" À 82 ans, la silhouette gracile mais énergique, Pierre Hamel enfourche la deuxième échelle, qui l'entraîne vers "les entrailles de la terre", comme il dit.

Certes, il y aurait bien un autre accès : l'escalier emprunté jadis par les fossoyeurs, aujourd'hui muré. "On sait qu'il donne dans la ruelle Saint-Paul. Sa réouverture permettrait au public d'accéder aux catacombes, réservées pour l'heure aux spécialistes". Flash-back : nous sommes en juin 1940. L'église Saint-Paul est détruite par les bombardements. Des militaires français déblayent les décombres. "Vous ferez attention, par ici il y a une grosse dalle", leur lance Pierre Hamel, pensant qu'elle recouvrait un caveau. Deux soldats s'engouffrent alors dans le trou mis à nu... "Pas de danger, vous pouvez venir, avaient-ils crié. C'est alors que je suis descendu dans la cavité pour la première fois".

Un patrimoine précieux. A l'abri de l'érosion naturelle, le site (long de près de 50 m et large de 2,5 m) avait remarquablement conservé son puits ovale (qui permettait le passage des cercueils), sa galerie, ses arcades du XIIe siècle, ses clefs de voûtes et des ossements humains par centaines. Abandonnées jusqu'en 1958, date du grand déblaiement de l'église, les catacombes furent ensuite à nouveau explorées. " On a découvert que des notables y avaient été enterrés comme Colas des Francs, maire d'Orléans au XVIe siècle, ou encore Jacques Boucher, trésorier du duc d'Orléans", explique Pierre Hamel. Et d'ajouter que la dernière personne inhumée en 1782 était une femme de haut rang.

En 1989, Pierre Hamel et quelques camarades de la SFES (Société française d'étude des souterrains) ont regroupé crânes, tibias et petits os dans les deux ossuaires, les disposant en escalier sur 4 m de profondeur. Si quelques plaques furent identifiées, il demeure toutefois difficile de dater ces catacombes. "On sait simplement que du temps où le quartier s'appelait Avenum, il y avait une très grande carrière, que celle-ci a été aménagée comme lieu de sépulture puis renforcée au XIIe siècle pour construire l'église Saint-Paul" Pour continuer les recherches, on peut faire confiance à notre retraité : "J'ai du nez, j'étudie les monuments, les joints des pierres et je vois tout de suite s'il y a quelque chose... " : c'est lui qui avait mis le doigt sur des chapiteaux de la crypte Saint-Aignan passés inaperçus pendant mille ans. Toujours à l'écoute des pierres, Pierre Hamel veille sur un patrimoine précieux qui livrera peut-être un jour d'autres secrets accumulés au fil des siècles.

Renseignements:
À lire : Orléans Souterrain, Monique Templier-Serge Vannier (C.L.D.)
Pour adhérer à la SFES (Société française d'étude des souterrains) :
Contacter Bernard Lhuillery 13, rue Eugène Sue, 45000 Orléans
Tél. : 02 38 86 63 72

Un patrimoine religieux sauvé de l'oubliCréé en 1950 par Pierre Hamel, le musée lapidaire de la tour Saint-Paul rassemble des vestiges des différentes églises Saint-Paul bâties au cours des siècles : quelque 500 pièces, sauvées des ruines, des flammes, des bulldozers ou bien retrouvées sous terre, dans les murs ou les fondations de piliers. Comme un chapiteau pré-roman du VIIIe siècle, "la plus belle pièce du musée" ; une très belle statue du Christ en majesté (XIIe siècle) ; un Saint-Jacques avec chapeau orné de la coquille du pèlerin (XVe) ; des épingles en bronze qui servaient à attacher les linceuls, mais aussi des fonds baptismaux et deux cuves (1659) et un ostensoir (début XIXe) caché sous des tapis par Pierre Hamel pendant la guerre... On pourra compléter la visite du musée par l'ascension des 195 marches de la tour pour une vue imprenable sur Orléans et ses alentours.

Musée de la Tour Saint-Paul :Visite uniquement sur RDV.
Contacter Pierre Hamel au 02 38 53 85 37.

Le château de Sully renoue avec l'histoire

Pendant 18 mois, le château de Sully-sur-Loire fait l'objet d'ambitieux et minutieux travaux de restauration et d'aménagements. Objectif : vous faire remonter le temps !

Voyage dans le temps. Mieux qu'une nouvelle restauration, c'est un véritable voyage dans le temps qu'offrira bientôt à ses visiteurs le château de Sully-sur-Loire ! Son propriétaire, le Conseil général du Loiret, est en passe de réussir un pari audacieux : suggérer de la manière la plus réaliste possible la présence de la famille héritière du premier duc de Sully, qui n'a eu de cesse de glorifier le grand homme en ces murs... jusqu'en 1962 !

Depuis janvier dernier, le château fait l'objet d'importants travaux (pour un budget de 4 millions d'euros) qui se poursuivront pendant 18 mois, jusqu'au second semestre 2007. Ces travaux concernent la valorisation de l'avant-cour (parterres, allées, maçonneries) et l'aménagement intérieur de l'aile incendiée en 1918, avec la création de deux nouveaux espaces : une boutique accueil de 65 m² au rez-de-chaussée, le bureau du régisseur et les appartements de Psyché au premier étage.

Des travaux à la déco. "Ce sont des travaux exceptionnels de par leur nature et leur ampleur, explique Sandrine Debaque, chef du service des châteaux et des équipements touristiques du Conseil général. Ils ne concernent pas, comme souvent, l'entretien ou la mise en sécurité du monument, mais des actions de valorisation et de création ". "L'idée n'est plus de restituer l'existant mais de recréer une ambiance" confirme Régis Martin, architecte en chef des Monuments historiques, qui dirigera les travaux.

Régis Martin fait ici allusion au bureau du régisseur (au 1er étage de la tour de Verrines, décoré d'un plafond à la française, de boiseries en soubassement, d'un placard à panneaux et d'une cheminée, avec de nombreux plans et cartes) et, surtout, aux appartements de Psyché. Ces derniers doivent présenter un cabinet, une chambre et une antichambre et serviront de lieu d'exposition aux six tapisseries de la tenture de Psyché créées au XVIIe siècle et acquises par le département en 1994.

Retrouver l'univers des ducs de Sully. Il s'agit effectivement de recréer une ambiance car le Conseil général, propriétaire et exploitant du site, mène, en parallèle de ces travaux

conséquents, un travail de restitution de l'ambiance des salles à l'époque où le château était encore habité par la famille Béthune-Sully, fin XIXe, début XXe siècle.

"Ceci, grâce à un plan d'ameublement et à une démarche d'acquisition d'?uvres d'art et de pièces de mobilier ancien, ainsi que de restauration des collections (tableaux, tapisseries...)", explique Sandrine Debaque. Ainsi chacun pourra-t-il bientôt, en fonction du succès des investigations, se laisser transporter dans l'univers des ducs de Sully !

Pendant les travaux, le château de Sully reste partiellement ouvert au public et expose - au moyen de documents détaillés et illustrés présentés dans la grande salle basse du donjon - son histoire, ses travaux, ainsi que la politique de valorisation du Conseil général à son égard. Entrée gratuite.

archéologie


L'histoire gallo-romaine du Loiret se découvre peu à peu au fil du tracé de l'A19. Plusieurs sites archéologiques ont été mis à jour. Et le sous-sol n'a pas encore révélé tous ses secrets !

Cinq squelettes. "Ce plan de bâtiment est quasi inédit. Le site devrait servir de référence du point de vue de notre connaissance des modes de construction de l'époque". Sophie Liégard, archéologue de l'INRAP, responsable des fouilles du site de Bâtilly-en-Gâtinais, est enthousiaste. Les archéologues ont mis à jour une résidence aristocratique monumentale datant du 1er siècle avant notre ère. Entourée d'une quinzaine de bâtiments de grande taille, la résidence devait appartenir à un propriétaire terrien. "Nous pensions découvrir du mobilier en phase avec le prestige de l'habitat, ce qui nous aurait permis d'identifier les fonctions des bâtiments, mais nous avons trouvé du mobilier classique, ce qui est surprenant".

Autre surprise de taille : la découverte de cinq squelettes en position assise, sans ornement, orientés vers le bâtiment principal. "Cette pratique, probablement rituelle, a été seulement rencontrée sur cinq sites de la même époque dans toute l'Europe", poursuit Sophie Liégard. Du fait de la fragilité des os, les archéologues les étudient sur place réalisant des plans au 1/10 e mentionnant la position précise de chaque ossement. Un autre squelette positionné sur le ventre, a été découvert devant la forteresse, mais semble plus ancien d'environ un siècle (même époque que les sépultures de Neuville-aux-Bois trouvées en juillet 2006 - voir encadré).

Connaître les modes de vie. Le tracé de l'A19 mobilise 160 archéologues de l'INRAP. Les objets, céramiques, restes de faune... découverts sont acheminés à Corquilleroy, près de Pannes, où ils sont lavés, répertoriés et font l'objet d'une première étude avant d'être expédiés auprès de spécialistes de la période ou de l'objet en question. "Le cumul des informations recueillies confrontées à d'autres découvertes va permettre d'établir l'occupation du territoire, les réseaux d'échange, les conditions de vie...", explique Fabien Langry-François, archéologue, responsable d'opération.

"Ces fouilles sont importantes car c'est la première fois que nous retrouvons 500 ans d'évolution concentrés sur un espace de 100 km de long ", explique Jean-Paul Demoule, Président de l'INRAP. "Cela nous donne une idée de l'importance de la population, de l'habitat..." poursuit-il. Les fouilles devraient s'achever sur le terrain cet été, mais la partie étude devrait se poursuivre jusqu'en 2008.

Les squelettes de Neuville-aux-Bois: Huit squelettes ont été découverts à Neuville-aux-Bois au sein de sept des quinze silos mis à jour. Ces fosses de stockage assuraient la conservation des céréales. La découverte des ossements a lancé de nouvelles pistes quand à leur réutilisation funéraire. Cette pratique était jusqu'à présent interprétée comme une marginalisation de certains individus. Or parmi les corps retrouvés, ont été mis à jour une femme parée d'un collier de bronze et de deux bracelets, des objets métalliques, quatre membres de cheval et un cochon. Ces découvertes, confrontées à d'autres études, contredisent la théorie de l'exclusion. Les archéologues de l'INRAP pensent qu'il pourrait s'agir d'une offrande aux dieux.

Bientôt un documentaire: Ces fouilles feront l'objet d'un documentaire de 52 mn intitulé "L'autoroute à remonter le temps", réalisé par la société de production Gédéon Programmes et financé à hauteur de 80 000 euros par le Conseil général. Il mettra en scène la vie quotidienne d'un personnage qui traverse les siècles, par le biais notamment de reconstitutions 3D, les travaux de laboratoire et les découvertes réalisées. Le film devrait être diffusé sur France 5 en octobre. Une avant-première dans le Loiret est également envisagée.