jeudi 24 avril 2008

La communauté des Dames Ursulines

Histoire: En 1629, à la demande de la communauté catholique de Beaugency, est fondé le Couvent des Ursulines. La congrégation, représentée par la Mère Supérieure du Couvent d’Orléans, Marie de Richon, par Jacques Dîme, prieur de Saint-Firmin et par
la sœur Anne Tardif, originaire de Beaugency, fait l’acquisition du domaine de la Guélonnière pour l’établissement du monastère. Les bâtiments conventuels sont construits de 1647 à 1668, le pensionnat de jeunes filles est achevé en 1699, et la chapelle Notre-Dame des Anges en 1703.A la Révolution, les Religieuses chassées du couvent, se réfugient au 6 de la rue Porte Tavers selon l’historien Jacques-Nicolas Pellieux. Vendu comme bien national, le couvent sert de magasin à fourrage et l’église est transformée en salle de spectacle. Madame de Chantal, supérieure de la communauté, rachète la totalité des bâtiments entre 1804 et 1818. L’église est rendue au culte, les sœurs assurent l’éducation gratuite des pauvres et des jeunes et certaines réintègrent la vie cloîtrée.

Ce que l'on peut voir: Les bâtiments conventuels du XVIIème sont visibles de la rive gauche de la Loire. A l’intérieur, la chapelle Notre-Dame des Anges a conservé son caractère à la fois austère et simple.

L'ancien Hôtel-Dieu

Histoire: La tradition fait du seigneur Raoul, le premier bienfaiteur de l’établissement au début du XIIème siècle. Dans la seconde moitié de ce siècle, le comte de Blois Thibaud IV, au titre de suzerain de la terre de Beaugency, dote richement l’Hôtel-Dieu. La chapelle de l’Hospice est placée sous le vocable de Saint-Thibault-l’Ermite. L’hôtel-Dieu entretient trois chapelains et une communauté de Frères et de Sœurs, gouvernée par un maître Spirituel appelé Prieur. La maison reçoit les malades, les indigents, les femmes en couches et les enfants trouvés. L’institution remplit cet office avec des fortunes diverses, pendant près de 800 ans. A la fin du XVème siècle, un incendie endommage l’hospice. Le comte de Dunois-Longueville participe aux dépenses des réparations dont témoigne aujourd’hui le bâtiment central à tourelle de 1515. En 1655, un bureau de l’Hospice est créé composé de plusieurs instances avec, à la tête, un maître spirituel. L’établissement s’agrandit en faisant l’acquisition de plusieurs maisons de la rue des Chevaliers (actuelle rue de la Poterie) afin de pourvoir répondre à la demande. L’hospice accueille les malades et les pauvres de la Maladrerie de Saint-Ladre de Beaugency et de l’Hospice de Tavers en échange de leurs biens.
Au XVIIIème siècle, l’établissement continue d’être rénové et de s’étendre rue des Chevaliers. A partir de 1747, le chapelain remplace le maître Spirituel et ce sont des « Sœurs » ou des filles de la ville qui s’occupent des malades. La chapelle connaît des modifications importantes sous le Second Empire. En 1927, les services de l’ancien Hospice sont transférés à l’emplacement de l’actuel hôpital (avenue de Vendôme). L’Association d’Union Professionnelle de l’Enseignement libre achète les anciens bâtiments de l’Hôtel-Dieu. Il abrite aujourd’hui l’école de la Maîtrise de Notre-Dame.


Ce que l'on peut voir: Des bâtiments du XIIème siècle, ne subsiste que la chapelle Saint-Thibaud profondément remaniée sous le Second Empire. Elle conserve des modillons romans sculptés de végétaux, d’animaux et de personnages extraordinaires qui décorent la corniche rue Porte Tavers
Des aménagements du XVIème, il reste le pavillon central de la cour et son escalier à vis et la façade de l’édifice percée de fenêtres à croisillons gothiques ornés à l’étage. Deux médaillons subsistent dont l’un évoque Louis XI et le Grand Dunois. La porte d’entrée datée de la même époque conserve les armoiries de l’Abbé Jean Pivin.

le clocher Saint-Firmin

Histoire: Le clocher Saint-Firmin est le dernier vestige d’une église romane du XIème siècle, construite un peu avant l’Abbaye selon Jacques Nicolas Pellieux. Première église paroissiale de Beaugency, elle est entourée du grand cimetière de la « Croix ». Au XIIème siècle, l’église est érigée en prieuré des Augustins de Notre-Dame et placée sous la dépendance du diocèse d’Amiens.L’église souffre beaucoup durant la Guerre de Cent Ans et menace de tomber en ruine. Elle est restaurée et agrandie à partir de la fin du XVème siècle, en plusieurs campagnes de construction. En 1530, Jean II d’Orléans de Longueville bâtit la tour du clocher, qui reçoit le premier mai 1571 un jeu de trois cloches.Incendié par les protestants en 1568, l’édifice est reconstruit plus rapidement que les autres établissements de la ville qui ont subi le même traitement, sans tenir compte du plan d’origine. En 1663, l’église possède des reliques de Saint-Firmin (« portion » de mâchoire offerte en cachette par l’Évêque d’Amiens à la Ville qui en avait fait la demande). Le cimetière Saint-Firmin qui s’étend sur le flanc nord de l’église est utilisé jusqu’au XVIIIème siècle, puis transféré hors-les-murs.L’église est démolie à la Révolution. Le clocher Saint-Firmin est vendu nationalement pour six cents francs. Menacé de destruction, les habitants se révoltent et obtiennent la conservation de la tour Sain-Firmin.
Au début du XIXème siècle, le clocher reçoit sa couverture actuelle et la place Saint-Firmin est aménagée. En 1896, la statue de Jeanne d’Arc est édifiée sur la place Saint-Firmin.Le 10 septembre 1913, le clocher est classé Monument Historique.La couverture du clocher est restaurée à plusieurs reprises en 1941, 1944 après la guerre...


Le carillon: Le célèbre carillon du XVème siècle « Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry, Vendôme, Vendôme », est donné trois fois par jour (huit heures, douze heures, dix-neuf heures). Les cloches sont actionnées électriquement.Texte du carillon : « Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry, Vendôme, Vendôme, Mes amis, que reste-t-il à ce dauphin si gentil Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry, Vendôme, Vendôme… »

Ce que l'on peut voir: A l’origine, l’édifice s’étend sur l’actuelle place Saint-Firmin. Il ne subsiste aujourd’hui que le clocher du XVIème siècle d’une hauteur de 50mètres et sa voûte décorée aux armoiries de la famille Longueville. Le portail d’entrée, en anse de panier, offre un encadrement de style gothique flamboyant avec quelques éléments Renaissance (style Louis XIII). Le prolongement des pieds droits de la porte s’épanouit en niches couronnées pour statues. Au-dessus de la porte se trouve un ensemble de médaillons présentant des écus difficilement lisibles. Chaque retombée de la voûte repose sur une console figurée avec phylactère représentant peut-être les quatre évangélistes. Deux orifices permettaient de sonner les cloches avant l’électrification. Il est encore possible d’apercevoir des vestiges des arrachements des voûtes du clocher et de voir l’ancienne maison du prieur (presbytère actuel à l’angle rue de l’Évêché et de la place Saint-Firmin).Avant la destruction de l’édifice, une rue allant de la Loire au marché passait sous le porche du clocher. Les marchandises venant du port transitaient par ce passage pour être vendues sur l’actuelle Place du Petit Marché.

L’Église Saint-Etienne

Histoire:Située à l’extérieur des remparts du bourg, l’église du Saint-Sépulcre est fondée vers 1030-1050. Le seigneur de Beaugency Landry III en achève la construction entre 1070 et 1078. Consacrée par l’évêque d’Orléans, l’église, placée sous la dépendance de la puissante Abbaye de la Trinité de Vendôme, devient prieuré. La communauté religieuse suit la règle de Saint-Benoît. Des conflits s’élèvent en 1081 avec la paroisse Saint-Firmin car la construction s’étend sur une parcelle de terrain lui appartenant.
Le prieuré possède un vaste domaine urbain, constitué grâce aux donations des seigneurs de Beaugency. Il comprend l’essentiel du quartier inscrit entre la place du Martroi, la rue Neuve (actuelle Rue du Physicien Jacques Charles), les rues Porte-Vendômoise et de la Maille-d’Or. Les Bénédictins possèdent un cloître, ses logis, un cimetière, un verger et des immeubles qui sont mis en location. De l’autre côté de la rue; un jardin, un colombier attenant aux murs occidentaux de la ville, sur lesquels allait s’édifier au début du XVIIème siècle l’hôtellerie de l’Ecu de Bretagne.
Par forme d’hommage au seigneur de Beaugency, et en reconnaissance de sa qualité de fondateur, le prieur du Saint-Sépulcre doit se présenter chaque année le jour de Pâques, sous la galerie du château et lui offrir treize petits pains, treize œufs frits dans l’huile, deux pintes de vin «l’un cléret, l’autre vermeil». Cette coutume se perpétue jusqu’ à la Révolution. Le XVème siècle marque le déclin de l’église, le prieuré conventuel devient un prieuré simple (c’est-à-dire sans communauté religieuse). Le vocable change au XVIème siècle, l’église devient Saint-Etienne. Le prieuré concède les terrains dont il n’a plus l’usage.

En 1793, l’église est vendue comme bien national à un marchand de bois d’Orléans qui s’en sert comme «magasin» de stockage. Au XIXème siècle, le maire, Lorin de Chaffin, veut racheter l’église afin de la démolir et agrandir la place au marché aux grains. Pour sauver l’église de la démolition, l’État la classe en 1840 Monument Historique. «L’église Saint-Etienne paraît mériter d’être conservée, elle est incontestablement très ancienne, sa disposition est originale et sa destruction serait très regrettable» extrait du rapport de commission Prosper Mérimée. En 1847, l’État rachète l’édifice qui sert d’entrepôt pour le blé, le vin, le bois…et de gymnase. L’état entreprend des travaux de conservation: reprise des couvertures en 1854, travaux de l’architecte Juste Lisch en 1881, réparation de la toiture 1905 et 1946… L’absence d’une véritable affectation de l’édifice empêche la réalisation d’un projet global et ambitieux d’intervention.Le monument est fermé au public en 1983 en raison de risques d’effondrement. En 1992, la ville se porte acquéreur pour le franc symbolique du monument. Le chantier de restauration et la campagne de fouilles s’engagent en 1993.

Les travaux consistent à consolider l’édifice qui retrouve ses proportions originelles.Depuis 1999, l’église Saint-Etienne a désormais vocation de centre culturel. Elle accueille des expositions d’art contemporain.

Ce que l'on peut voir: L’église actuelle a connu peu de modifications malgré la surélévation des murs au XVIIIème siècle. Elle est constituée d’une nef unique de trois travées, voûtée en berceau plein cintre, rythmée par des pilastres rectangulaires. Le chœur se termine par une abside en demi-cercle, voûtée en cul-de-four. Le transept est complété de chaque côté par une absidiole. L’édifice est construit en moellons et petit appareil. La pierre de taille est réservée à l’entourage des fenêtres romanes, aux arcs doubleaux de la nef et aux pilastres. Dans le chœur, se trouvent deux fenêtres en arc brisé de style gothique. Le clocher semble avoir été surélevé au XIIème siècle ainsi que la charpente (XVIème siècle ?). Le décor intérieur est inexistant. La porte d’entrée actuelle est postérieure à la construction de l’édifice. Avant, l’entrée se faisait par le croisillon Nord qui devait certainement communiquer avec les bâtiments conventuels.Les vitraux sont l’œuvre de Jean-Dominique Fleury, restaurateur de vitraux anciens et plasticien contemporain. L’artiste utilise comme fil conducteur de son travail la forme géométrique, structure formelle et chromatique permettant la diffusion de la lumière.



L’Abbaye et l’Église Abbatiale Notre-Dame

L’histoire de l’Abbaye Notre-Dame est intimement liée à celle des sires de Beaugency. Elle est édifiée au cœur de la forteresse médiévale.Vers 580, Simon Ier établit à Beaugency un collège de chanoines réguliers. D’après l’historien Jacques Nicolas Pellieux, il s’agissait d’une simple chapelle à l’origine.Au temps de Landry III et de l’évêque d’Orléans, Oudri, une première église est construite vers 1030, dont il ne reste aujourd’hui aucun vestige.L’édification de l’abbatiale actuelle en pierre calcaire de Beauce, est entreprise au tout début du XIIème siècle lorsque, sous l’autorité d’Yves de Chartres, le seigneur Raoul Ier restitue aux chanoines réguliers de Saint-Augustin tous les biens que ses prédécesseurs avaient usurpés. L’extension du monastère se poursuit jusqu’en 1336, date de la construction de la tour Sainte-Anne (Sud).
En 1103, le roi Philippe Ier comparaît devant le concile de Beaugency pour lever son excommunication. Philippe Ier avait répudié sa femme légitime Berthe de Hollande pour vivre avec Bertrade, comtesse d’Anjou. En 1152, le deuxième concile déclare nul le mariage du roi de France Louis VII avec Aliénor d’Aquitaine pour consanguinité. Elle épouse le futur roi d’Angleterre Henri Plantagenêt. Les enfants et les petits-enfants de ces deux personnages royaux se disputent la terre de France pendant la Guerre de Cent Ans.
En 1568, au moment des Guerres de Religion, les couvertures de l’église, du clocher et l’ensemble des bâtiments conventuels sont brûlés par les incendies des Protestants. Les religieux ne pouvant plus occuper leur logis dévasté, habitent au château et célèbrent la messe dans la chapelle Saint-Georges avant de s’installer en 1586 dans la maison de la Pytherie. Le chapitre réformé en 1642 par le Père Faure appartient à la Congrégation de France. Les Génovéfains commencent à reconstruire le monastère jusqu’à la seconde moitié du XVIIIème siècle.A la Révolution, les bâtiments sont nationalisés et l’église devient paroissiale suite à la destruction des autres églises de Beaugency. La rue de l’Abbaye est tracée.Au XIXème, l’intérieur de l’édifice est restauré et l’église Notre-Dame est classée Monument Historique (1850). La chapelle Sainte-Anne est construite en 1875 par l’architecte départemental Dusserre.En 1940, le bas côté Sud est totalement détruit à la suite des bombardements de l’aviation italienne, ainsi que de nombreux vitraux. La restauration est engagée après la Seconde Guerre Mondiale.


Ce que l'on peut voir:

L’église: L’église conserve, malgré les reconstructions modernes, nombre de caractères de l’architecture romane locale : plan général sans saillie du transept, chevet à déambulatoire ouvrant sur trois chapelles rayonnantes, arcs en plein-cintre abondamment utilisés dans l’abside et chapiteaux décoratifs. La nef s’impose par ses colonnes cylindriques puissantes supportant cinq travées. L’actuelle voûte en bois de style gothique de la nef surbaissée par rapport à la voûte originelle, date des années 1663-1665. La façade extérieure, simple, est percée de deux portails du plus pur roman, sobrement décorés à l’image des modillons du chevet. La tour carrée Sainte-Anne, qui flanque l’angle Sud date du XIVème siècle. La chapelle Sainte-Anne du XIXème se situe au Nord-Ouest.

Le mobilier religieux: Le grand orgue se compose d’un buffet réalisé par Sieur Renard, artisan à Beaugency et de 35 jeux de JB.Stolz daté de 1862. Le soubassement est un retable signé de Goyers de Bruxelles. L’orgue de chœur est un cadeau de l’abbé Piau (11 jeux de Stotlz fils, 1885).

L’Abbaye: Le bâtiment conventuel du XVIIIème siècle (aile sud et aile est) sert aujourd’hui en partie d’Hôtel Restaurant. L’escalier principal du XVIIème siècle a été conservé.

Légende ou histoire? De nombreux auteurs attribuent la création de l’Abbaye à Simon Ier, originaire de Picardie, seigneur de Beaugency. Simon, malade de la lèpre, guérit miraculeusement grâce à ses prières dédiées à Saint-Firmin. Il se reconnait redevable de servitudes envers le chapitre d’Amiens. «Il se fit vassal et homme lige, lui et tous ses successeurs de Saint-Firmin, en l’église d’Amiens, en s’obligeant d’y faire présenter à perpétuité au jour de sa fête un cierge». Il donne à cette église quantité de revenus. De là vient également l’obligation de donner le jour de la Découverte de Saint-Firmin, une maille de Florence, aux étudiants de la Nation Picarde de l’Université d’Orléans. La rue de la Maille d’Or de Beaugency nous rappelle cet évènement.Voulant donner un signe matériel de sa reconnaissance au Saint, il aurait fait élever l’église de l’Abbaye de Beaugency sous le vocable de Notre-Dame, Saint-Firmin, Saint-Fuscien, Saint-Gentien et Saint-Victoric car Simon Ier avait prié leurs reliques à Amiens. Pellieux souligne qu’à cette époque l’église était vraisemblablement une chapelle «à l’usage de château dans l’enceinte duquel elle était enfermée».

Les vestiges des fortifications


Tour du Diable: Vestige de l’enceinte fortifiée de centre castral (XI-XIIème siècle), la tour du Diable se situe à proximité de l’ancien port au Sud-Ouest en bord de Loire. Restauré par le comte de Dunois en 1460 aux frais des chanoines de l’Abbaye, cet édifice, de forme cylindrique, possède des fenêtres à meneaux et un toit en ardoise.

Tour de l’Horloge: Ancienne porte de la seconde enceinte de la ville, cette tour-porche est à proximité du carrefour le plus animé où s’effectuent le change des monnaies au Moyen Age, puis les ventes publiques jusqu’au XVIIIème siècle. Elle porte le nom de la tour du Change. Le rôle des portes dans le castrum est essentiel: lieux de passage, de ralliements périodiques et d’affaires.Elle abrite l’horloge municipale dès 1511. Elle devient le beffroi de la ville et la représentation dans l’espace urbain de l’autorité municipale qui siège au 20 rue du Change.

Porte-Tavers: Il s’agit de la seule porte subsistante de la dernière enceinte du castrum construite au XIIème siècle. Connue à l’origine sous le nom de «Porte-Blésoise», elle se situe sur l’ancien chemin de Blois et défend l’entrée méridionale de la ville. Elle figure parmi les portes urbaines romanes les mieux conservées. Elle est classée en 1935 en même temps que le site des Grand et Petit mails.

Le château Dunois

Histoire: De l’ancien logis des seigneurs de Beaugency, il ne subsiste que peu de témoignages (arc en plein cintre, archère, chapiteau XIVème siècle…). De plan rectangulaire, la bâtisse est implantée dans l’angle Nord-Est de l’ensemble castral, parallèlement à l’abbatiale. A l’emplacement de la première chapelle castral, s’élève un nouvel édifice religieux dedié à Saint-Georges au XIVème siècle surmontant la porte du château.
Après la Guerre de Cent Ans, Jean bâtard d’Orléans reçoit la seigneurie de Beaugency en dot de son second mariage. Il décide de construire un logis «sur les fondemens d’un château qui tomboit en ruines», où il résida dix-sept ans. L’aile Est est construite entre 1442 et 1452, date de réalisation des charpentes. Une tour de flanquement semi-cylindrique percée d’archères canonnières est ajoutée à la muraille Nord au contact du logis. Dunois héberge Louis XI le 4 octobre 1461, de retour en Val de Loire, après son sacre à Reims et son entrée solennelle à Paris.
Les aménagements du château se poursuivent avec les descendants de Dunois, François de Longueville et son fils Jean, archevêque de Toulouse. Ce dernier établit l’aile Ouest en face du logis Dunois, l’escalier à vis hors-d’œuvre et refait les menuiseries, les planchers et les baies de l’aile Est. De retour de sa captivité à Madrid, François Ier réside une dizaine de jours dans ce logis en octobre 1526 auprès de Jean de Longueville, son arrière-petit-cousin dans ce nouveau logis. Mais les projets du Cardinal sont interrompus par sa mort prématurée en 1533.
Après 1567, les Religieux, avec la permission de l’usufruitier de Beaugency, s’établissent dans le château après l’incendie de l’Abbaye. En 1586, la Reine mère récupère le château. En 1682, le Duc D’Orléans autorise les différentes juridictions de la ville à tenir séances dans le château.A la Révolution, le château est confisqué à la famille d’Orléans et est vendu comme bien national à M.Lanson. Une partie des bâtiments est louée, l’autre vendue. En 1838, le Préfet du Loiret crée un Dépôt de Mendicité. Le Département en fait l’acquisition et gère l’institution destinée à accueillir les mendiants et à servir d’asile. Les bâtiments du château sont adaptés aux nouvelles fonctions du lieu : construction de l’aile Nord, installation des dortoirs, d’une boulangerie…Le 31 décembre 1924, le bâtiment est inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques. La colonie de vacances de Bois-Colombes s’installe dans les bâtiments attenants à l’Abbaye (à l’extérieur du logis).
En 1927, sur proposition du préfet du Loiret le musée Régional de l’Orléanais s’installe dans l’édifice. Dans les années 70-80, les façades, les planchers et les plafonds intérieurs sont restaurés. Le bâtiment des colonies de vacances et celui donnant dans le jardin sont démolis. La place est réaménagée.
(Le château musée est actuellement fermé au public pour restauration.)

Ce que l’on peut voir: Un logis seigneurial composé de quatre corps entourant une cour. Au Nord, un bâtiment du Dépôt de Mendicité construit au XIXème siècle. A l’Est, le logis de Dunois est bâti de 1442 à 1452 avec sa tour hourdée Nord. A l’intérieur, la chambre de Dunois et sa cheminée ont été conservées ainsi que son oratoire avec sa peinture murale datée du début du XVIème siècle, portant la devise de la famille: «Cor mundum crea in me Deus» («Ô Dieu crée en moi un cœur pur»). L’escalier à vis, du XVIème siècle, porte les armes de la famille d’Orléans: Charles d’Orléans (fils de Valentine et de Louis d’Orléans) et Marie de Clèves, sa troisième femme. La chapelle Saint-Georges du XIVème siècle de plan rectangulaire est reconverte d’une charpente lambrissée. Elle surmonte l’entrée principale du château des «Sires de Beaugency», la «Porte de la Barrière» faisant communiquer la forteresse avec la ville basse. Au Sud, une construction très transformée, constituait à l’origine un corps de galeries sur deux niveaux, traversé au rez-de-chaussée par un large passage reliant la grande cour du château à celle du logis. A l’Ouest, un autre bâtiment dénaturé édifié par Jean d’Orléans Longueville, a conservé un pavillon. Il semble que ce soit à partir du début du XVIème siècle qu’un petit jardin ait été installé. Aujourd’hui, ce jardin a été reconstitué selon le modèle de l’époque médiévale.

mardi 22 avril 2008

La maison des templiers

Histoire: La maison dite «des Templiers» de Beaugency est l’une des plus célèbres demeures romanes du Nord-Ouest de la France et l’une des plus évocatrices de l’architecture civile du XIIème siècle. Depuis Pellieux, la maison romane, située à l’angle de la rue du Puits de l’Ange et de la rue du Traîneau, est désignée sous le nom de «maison des Templiers», sans que son origine ne soit avérée. En 1428 et 1437, l’édifice, en mauvais état semble-t-il, est appelé « Maison Pavillon», et est
décrit comme «une masure… avec ses grands meurs, sans cour ni jardin ni autres appartements…abutant sur la rue qui vient de la rue aux Chevaliers à aller à la vieille boucherie, sur laquelle rue le fenestrage de la masure est confronté».Ouverte sur une des principales rues marchandes de la cité médiévale, la maison romane accueille une boutique au rez-de-chaussée et un logement à l’étage.Au XVIème siècle, l’édifice est fortement modifié dans son aménagement intérieur, de la charpente à la cave, en passant par l’installation d’une cage d’escalier à vis jusqu’au corps arrière.
La façade subit au XIXème siècle de nombreuses mutilations. Les ouvertures en plein cintre du rez-de-chaussée ouvrant sur la rue sont remplacées par «la devanture de pâtisserie» en 1858. Les baies du premier étage sont démembrées et murées.Les bombardements de 1944 endommagent gravement l’intérieur de l’édifice. Des travaux de reconstruction partielle en 1948 sont entrepris. La boutique connaît de nombreuses transformations.
L’édifice est classé Monument Historique le 22 décembre 2006.
Ce que l’on peut voir: Malgré les aménagements contemporains, les caractères romans de la maison sont lisibles au premier étage. Les fenêtres présentent de grandes baies jumelées ornées d’arcatures en plein cintre finement moulurées, reposant sur des colonnettes, et des arcs intérieurs surbaissés, tous décorés de bâtons brisés. Sur les chapiteaux décoratifs, apparaissent des palmettes et des feuilles lisses. L’ensemble est construit en moellons, à l’exception des encadrements des baies et des chaînes d’angle. La situation de cette architecture civile à l’angle de deux rues constitue une position unique créant un effet d’échancrure associé à un décor sculpté de qualité.

L'hôtel de ville

Histoire: D’après l’historien Pellieux, Beaugency a déjà son «parlouer aux Bourgeois» au Moyen Age. Il est situé au numéro 34 de la rue du Change près de la Tour de l’Horloge. Aménagé en prison, lorsque l’Hôtel de Ville s’installe au numéro 20 de la rue du Change. En 1526, les échevins de la ville sont autorisés par les habitants à procéder à l’acquisition de l’auberge de la Croix Blanche, rue du Change, vis-à-vis du jeu de paume de la comtesse de Dunois, pour y faire bâtir un Hôtel de Ville neuf. Cette construction a longtemps été attribuée à Charles Viart (architecte de l’Hôtel de Ville d’Orléans), certains chercheurs pensent qu’elle est l’œuvre d’un maître maçon dénommé Biart de Beaugency. La salle de réunions du premier étage, dans laquelle l’assemblée citadine est convoquée pour vérifier les comptes ou pour fixer le prix du pain, est desservie par un escalier à vis. Le rez-de-chaussée sert sans doute à des boutiques.
Le premier club révolutionnaire est ouvert à Beaugency en 1791 et tient séance dans l’Hôtel de Ville. Le bâtiment n’est pas épargné par la Révolution.
En 1823, Monsieur Faire, maire de Beaugency, achète une maison attenante à l’Hôtel de Ville pour y établir un corps de Garde. L’Hôtel de Ville est classé Monument Historique en 1840 grâce à Jules Lemaître. L’architecte L.Vaudoyer dresse un état des lieux et un projet de restauration de ce monument qui se dégrade.En 1866, le jeu de Paume de la comtesse de Dunois est démoli pour créer une place devant la mairie. Les travaux de restauration de l’Hôtel de Ville se déroulent entre 1894 et 1899 et sont financés par la ville et l’Etat. La façade est rénovée pendant la dernière campagne de restauration en 1999-2000.

Ce que l’on peut voir : La façade Renaissance est mise en valeur aujourd’hui grâce au dégagement de la place du docteur Hyvernaud au XIXème siècle. Tournée à l’Ouest, la façade associe des formes architecturales médiévales à des décors inspirés de la Renaissance française et italienne. Le rez-de-chaussée s’ouvre par deux grandes ouvertures en anse de panier, de largeur inégale, de part et d’autre d’une porte centrale en plein cintre surmontée de deux baies jumelées. Dans les écoinçons sont sculptés des médaillons avec des bustes, et le nu du mur est décoré de fleurs de Lys. Le rez-de-chaussée est séparé de l’étage par un large bandeau orné de cartouches portant les armoiries de la royauté (la salamandre), de la famille Dunois-Longueville, de la ville de Beaugency. Le premier étage est rythmé par trois grandes baies à meneaux et traverses encadrées de pilastres finement sculptés de losanges. L’ensemble est couronné par une balustrade et deux échauguettes ponctuant les extrémités. Ces deux derniers éléments architecturaux ont été ajoutés lors des travaux de restauration de la fin du XIXème siècle. La salle d’honneur du 1er étage est ornée de 8 magnifiques panneaux de broderies des XVIIème-XVIIIème siècle.(Voir l'un des panneaux : La cueillette du Gui par le druide) - Au cours de leur restauration en 1897-1898 dans les ateliers des Gobelins, ces tentures sont privées de leurs bordures pour des raisons de dimension. Elles ont été données par l’Abbé de Nicolas de Luker au XVIIIème siècle à l’Abbaye Notre-Dame. Saisies à la Révolution, la commune en prend possession en 1791 et les exposent dans la salle d’honneur de l’Hôtel de Ville. Brodées à l’aiguille avec un fil de laine très fin sur un canevas de toile au point de passé empiétant. Elles sont composées de deux séries distinctes : Les Continents du XVIIème siècle (L’Amérique, L’Afrique, l’Europe, l’Asie) et Les Sacrifices (La cueillette du gui, le sacrifice d’un cheval, le sacrifice d’un enfant, le sacrifice d’un indien) du XVIIIème siècle.

Le château de Valençay

Le Château de Valençay se trouve à Valençay, en Indre (France). Il fut la propriété de John Law, puis du prince de Talleyrand. Bien que situé dans le Berry, sa construction l'apparente aux châteaux de la Loire, en particulier au château de Chambord. Dans un élan enthousiaste, George Sand écrivit à son sujet : " Ce lieu est l'un des plus beaux de la terre et aucun roi ne possède un parc plus pittoresque."
Présentation: L'architecture extérieure montre les trois ordres classiques se superposant sur les pilastres : ordre dorique au rez-de-chaussée, ordre ionique au premier étage et ordre corinthien au second.
Les salons abritent un mobilier somptueux, principalement d'époque Empire; la demeure compte une centaine de pièces, dont 25 appartements de maître. Une galerie, longue de près de 80 mètres, court tout le long du premier étage et dessert les appartements.
La superficie du parc est d'une quarantaine d'hectares. Le jardin "à La Française" date du début du
XXe siècle et une partie des terres a été transformée en un parc animalier. Dans les communs du château, un "théâtre de poche" de 200 places a été construit par Talleyrand pour l'agrément des princes d'Espagne lors de leur séjour forcé.
L'un des nombreux intérêts de ce monument est qu'il conserve une partie de son mobilier dans les pièces visitables.
Au début du XXe siècle une partie de ce mobilier a quitté le château et jusqu'à la fin du XIXe siècle le bâtiment abritait une magnifique bibliothèque et de très beaux tableaux de maître.

Histoire: La villa gallo-romaine de Valenciacus (domaine de Valans) précéda un premier "lourd et massif donjon de pierre" édifié à la fin du Xème siècle ou au début du XIème siècle.
Le premier seigneur connu par une charte de donation datable entre 1026 et 1047 est Bertrand.
En 1220 Gauthier, dit seigneur de Valençay, passe pour avoir été le constructeur du premier château féodal. En 1268, par son mariage avec Jean, bâtard de Châlon, sa descendante Alice de Bourgogne transmet cette très importante seigneurie, fief du duc d'Orléans, comte de Blois, à la maison de Châlon-Tonnerre.
En 1410, Charles d'Orléans accorda une diminution d'impôts "aux manans et habitants de Valençay" réduits à la misère par les épidémies, le passage et le logement des troupes.
En 1451, la seigneurie passe à Robert II d'Estampes et vers 1540 c'est Jacques Ier d'Estampes, époux de Jeanne Bernard, riche héritière angevine, qui fait raser le vieux manoir du
XIIe siècle pour le remplacer par une résidence moderne dont les plans sont attribuables à l'architecte Jean de l'Espine; à la mort de ce seigneur, sont seuls achevés la façade Nord, le pavillon d'entrée et les tours d'angle.
Les travaux ne sont repris que dans la 1ère moitié du XVIIème siècle par Dominique d'Estampes - aile Ouest et Est (détruite) -qui en aurait confié la décoration à Pierre de Cortone et au peintre Jean Mosnier. Une grande salle abritait entre autres oeuvres d'art, une vierge italienne donnée par le Pape Innocent X à Henri d'Estampes, ambassadeur de France à Rome.
En 1653, Melle de Montpensier, dite "la Grande Mademoiselle", y passa et l'évoque ainsi dans ses Mémoires :
"j'y arrivais aux flambeaux : je crus entrer dans une demeure enchantée. Il y a un corps de logis le plus beau et le plus magnifique du monde" (...).
Le domaine est peu à peu divisé par les successions familiales et Philiberte Amelot, la veuve presque ruinée de Henri-Hubert d'Estampes, en céde la moitié au financier John Law, vente qui est annulée par arrêt du Conseil du Roi.
En juillet 1747 Valencay est vendu à Jacques-Louis Chaumont de la Millière, puis, vingt ans plus tard, à Charles Legendre de Villemorien, fermier général, qui y fait réaliser d'importants travaux : réparation, construction de la "Tour Neuve" (Sud), démolition des communs fermant la cour d'honneur à l'Est, suppression des fenêtres à La Française et du toit à la Mansard. Il y créa une filature, plusieurs forges, fit rétablir les ponts sur le Nahon, et refaire la route de Selles-sur-Cher.
Sous la Terreur son fils, le comte de Luçay, échappe de peu à la guillotine en se cachant trois jours et trois nuits dans la forêt de Garseland; arrêté, il est acquitté grâce à son épouse en qualité "d'entrepreneur de travaux utiles à la République".
En 1803, préfet des palais consulaires et à court d'argent, il vend le domaine à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, ancien évêque d'Autun, ministre des Relations Extérieures du Consulat, obéissant ainsi à Bonaparte, qui contribue à l'achat : "Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants,..."
Le dernier duc, Boson de Talleyrand-Valençay, a lui aussi amené sa touche personnelle, faisant notamment fermer par des portes-fenêtres la galerie à arcades de la cour d'honneur.
Le célèbre cuisinier Marie-Antoine Carême y fut le "'chef de bouche" de Talleyrand, qui séjourna au château presque chaque année.
De 1808 à décembre 1813,
Ferdinand VII d'Espagne son frère don Carlos, son oncle don Antonio, et une suite nombreuse y furent assignés à résidence; le "traité de Valençay", qui y fut signé dans la nuit du 10 au 11 décembre 1813, lui rendit alors la couronne d'Espagne et les trois princes retournèrent dans leur pays le 12 mars 1814. Leur souvenir est évoqué par "la chambre du roi d'Espagne", une allée couverte près du château, et un acte de baptême du 23 juin 1810 portent leurs signatures (archives paroissiales).
Dans le rôle du bienfaiteur local, Talleyrand, conseiller municipal puis maire de Valencay, reconstitua la filature - qui fournissait les usines de Châteauroux, d'Issoudun, et la maison Sellière à Paris et obtint une médaille à l'Exposition de Paris de 1819 - fait ériger le clocher de l'église, crée un nouveau cimetière, donne un terrain pour édifier la mairie.
Le domaine repésentait alors 12 000 hectares de terres s'étendant sur 23 communes, et on estimait sa superficie à 220 km².
En 1829 son neveu Napoléon-Louis, époux d'Anne Louise Alice de Montmorency, 3ème duc de Talleyrand, fut titré par Charles X duc de Valencay par l'influence de son oncle.
C'est lui qui,le soir du 4 septembre 1838, ayant obtenu de Louis-Philippe Ier l'inhumation de son oncle dans la crypte que celui-ci avait fait creuser sous la chapelle, reçut dans la cour d'honneur trois cercueils acheminés de Paris, ceux de Talleyrand, de son frère cadet Archambault-Joseph (1762-1838), mort un mois avant lui, et de Marie-Pauline-Yolande de Périgord (1833-1836) fille du couple ducal; la cérémonie officielle, "en présence d'une énorme assistance" eut lieu le lendemain.
Y furent ensevelis ensuite Charlotte-Dorothée, âgée de quelques semaines (octobre 1840), Anne-Alexandrine-Jeanne-Marguerite Sellière (1839-1905), duchesse de Talleyrand et de Sagan, et Charles-Guillaume-Frédéric-Marie-Boson (1832-1910) prince de Sagan en 1845, puis 4ème duc de Sagan-Talleyrand en 1898, officier de cavalerie et célèbre "dandy" de la fin du XIXème siècle, "qui tenait du pair de France et du compère de revue" selon son cousin Boniface de Castellane.
Le second fils de ces derniers, Paul-Louis-Marie-Archambaut Boson (1867-1952) était également prince de
Sagan, principauté située aujourd'hui en Pologne, mais qui avant la Seconde Guerre Mondiale faisait partie de la Silésie prussienne.
Le château de Valencay, qui abrita une partie des œuvres du
musée du Louvre, dont la statuaire antique (Vénus de Milo et Victoire de Samothrace notamment), le cabinet des dessins et les bijoux de la Couronne, lors de la Seconde Guerre mondiale, échappa de peu à la destruction le 16 août 1944. Ce jour-là une division allemande (la 2e division SS Das Reich) investissait en effet la ville, en représailles aux actions des maquisards installés dans la forêt toute proche.
Le duc, se prévalant de ce titre allemand, et surtout
Gérald Van der Kemp (futur conservateur en chef de Versailles) durent parlementer avec les Allemands afin qu'ils épargnent le château. Dans la ville même, une quarantaine d'immeubles furent incendiés et huit personnes furent assassinées. La chapelle de l'école libre fondée par Talleyrand en 1818 sous le nom de Maison de Charité, où il repose avec sa famille, fut détruite et reconstruite à partir du 30 décembre 1957.
Sans descendance directe, le dernier duc de Valençay légua sa propriété et sa fortune à son beau-fils (le fils de sa 3e épouse), M. Morel, qui vendit le château en 1979 à une association regroupant notamment le département de l'Indre et la commune de Valençay. Le couple ducal repose dans la crypte de la chapelle.
Un grand amateur d'Art, Hélie de Talleyrand-Périgord (Florence,1882 - Rome,1968), 7ème duc de Talleyrand et de Dino, 6ème duc de Sagan.
Petit-neveu du diplomate, cet aristocrate cosmopolite et "curieux" comme son oncle le marquis de Biron, collectionneur de dessins français et vénitiens à qui il dut sa formation artistique, et dont il hérita des oeuvres qui formèrent le noyau de sa collection de dessins dont des Tiepolo, Guardi, réunit de rares et précieux tableaux, meubles (de Migeon II, Sené, Jacob) et céramiques (faiences de Castelli, porcelaines de Hochst, Meissen). Connaisseur renommé, il devint le conseiller artistique de membres du Gotha et de grands financiers américains.
En 2002, soit 34 ans après la mort sans descendance du duc, Christie's vendit aux enchères publiques certains de ses dessins italiens et de ses céramiques européennes, et le 26 novembre 2005 le contenu de son appartement parisien, comprenant entre autres objets une statuette du "prince immobile" (E.de Waresquiel) en plâtre - 1ère moitié du XIXème s.
(Céline Lefranc, "Souvenirs du duc de Talleyrand", Connaissance des Arts n°633- novembre 2005, pp. 68 à 73 - témoignage de sa petite-nièce, Béatrice de Andia).
Il avait acquis de la romancière américaine Edith Wharton le "Pavillon Colombe" à Brice-sous-Forêt, près de Montmorency, folie édifiée par l'architecte Bélanger vers 1770 pour Jean-André de Vassal qui l'offrit à Marie-Catherine Ruggieri surnommée Mademoiselle Colombe, " belle fille, mais prodigieusement grande et grosse" (Bachaumont) "actrice de remplissage et danseuse, alors au zénith de la haute galanterie parisienne" qui fut portraiturée par Boucher, Fragonard, et Pajou.
La maison, malheureusement dépouillée au XIXème siècle de presque tout son décor intérieur dont les boiseries à décor de colombes se becquetant et son portrait lâchant des colombes par Fragonard, qui ornait un trumeau, fut restaurée par le duc qui "y disposa une magnifique collection de meubles, de portrais et de souvenirs de famille" dont une série de rares objets de curiosité.
(cf. Connaissance des Arts, numéro de Noêl 1958, et Claude Frégnac, "L'Ile-de-France des châteaux", Hachette Réalités, 1977, pp. 12 à 15).
Depuis de nombreuses années, les dépendances du château n'abritent plus le "Musée Talleyrand" - installé dans l'orangerie aménagée dans un bâtiment construit en 1785 par le comte de Luçay - les objets et meubles ayant été réinstallés dans le château.
Le "musée de l'Automobile" a, lui aussi, quitté les dépendances, ancien manège aujourd'hui disparu, qui fut avant cela le hangar où le duc Boson de Talleyrand-Valençay stationnait son avion personnel. Il a été transféré avenue de la Résistance dans un ancien supermarché, situé tout près de la gare, qui, construite en pierre de tuffeau au début du XXe siècle, sur des terrains donnés par les Talleyrand, est classée Monument Historique.




Le château de Cheverny

Le château de Cheverny est un château de la Loire, en Sologne, en France. Il se trouve dans la commune de Cheverny.
Il héberge actuellement une meute et organise régulièrement des chasses à courre. Il a inspiré Hergé pour la création du château de Moulinsart, qui en est la réplique mutilée de ses deux pavillons extérieurs.


Histoire: Les terres du château furent achetées par Henri Hurault, Comte de Cheverny, Lieutenant Général des Armées du Roi de France, et Trésorier Militaire du roi Louis XI, dont le propriétaire actuel, le marquis de Vibraye, est le descendant.
Après qu'il eut été récupéré par la couronne pour cause de fraude envers l'état, il fut donné par le roi Henri II à sa maîtresse Diane de Poitiers. Néanmoins, celle-ci lui préféra le Château de Chenonceau et vendit la propriété au fils du premier propriétaire, Philippe Hurault, qui bâtit le château entre 1624 et 1630.
Ils en ont confié la réalisation à l'architecte Jacques Bougier (dit Boyer de Blois), qui avait assisté Salomon de La Brosse dans la construction du château de Blois. La décoration a été achevée par la fille d'Henri Hurault et de Marguerite, la Marquise de Montglas, vers 1650, avec l'aide du sculpteur et menuisier Hevras Hammerber et du peintre Jean Mosnier (1600-1656), originaires de Blois.
Durant les cent cinquante années suivantes, il changea maintes fois de propriétaires, et on y entreprit de grands travaux de rénovation en 1765. Il fut racheté par la famille Hurault en 1824.
En 1914, le propriétaire ouvrit le château au public. La famille y habite toujours et le château de Cheverny est devenu l'un des châteaux de la Loire incontournable à visiter, renommé pour ses magnifiques intérieurs, sa collection d'objets d'art et de tapisseries.

Description: C'est l'un des plus célèbres châteaux de la Loire avec ceux de Blois et de Chambord, tout proches. Blois est une construction qui porte les strates de style s'étendant sur quatre siècles d'architecture, Cheverny est construit dans un style classique homogène.
Blois et Chambord sont des demeures royales contrairement à Cheverny qui reste une propriété privée. De plus, Cheverny a conservé son mobilier et sa décoration du XVIIe siècle.
La demeure comporte plusieurs pièces sur deux étages.

Le parc: Dans le parc de près de 100 hectares qui entoure le château, a été reconstitué un jardin à la française. L'allée principale, face au château est longue de près de six kilomètres. On trouve également un cours d'eau, un jardin anglais, un potager.
Les communs comportent une grande salle où 2 000 bois de
cerfs sont exposés.
Le chenil, tout proche, est occupé par une meute de cinquante chiens, destinés à la chasse à courre et dont le repas constitue en soi un spectacle...

Le château de Moulinsart: Le château de Cheverny est célèbre pour avoir servi de modèle à Hergé. En effet, si vous effacez les ailes latérales, vous serez transporté des bords de Loire jusqu'à Moulinsart, le château du Capitaine Haddock. Mais Hergé ne s'est pas seulement inspiré de l'architecture extérieure du château, il a également été influencé par le décor et le mobilier pour y retranscrire les pièces du château de Moulinsart.
Le château de Moulinsart fait sa première apparition dans Le Secret de la Licorne et est racheté par le professeur Tournesol enrichi par la vente du brevet de son fameux sous-marin requin construit pour le capitaine Haddock et utilisé dans Le Trésor de Rackham le Rouge. Depuis, le château de Moulinsart est devenu le port d'attache de Tintin et de ses compagnons de route.
Un bâtiment, jouxtant le chenil, abrite une exposition permanente sur l'œuvre de Hergé en relation avec le château de Moulinsart. Il s'agit essentiellement de décors reconstitués de l'intérieur du monument avec des animations sonores et des maquettes.

Le château de Blois

Moyen-âge: Durant le règne de Charles le Chauve, en 854, « Blisum castrum » (« le château de Blois »), édifié sur les bords de la Loire, est attaqué par les Vikings. La forteresse reconstruite est au cœur de la région dont sont maîtres les comtes de Blois, puissants seigneurs féodaux aux Xe et XIe siècles dont les possession s'étendent à la région de Blois et de Chartres, et à la Champagne. La première forteresse fut élevée par Thibault le Tricheur au Xe siècle. Au XIIIe siècle, le château est reconstruit par la famille de Châtillon. Leur dernier descendant, Guy II de Blois-Châtillon, vend en 1392 Blois à Louis d'Orléans, frère de Charles VI. En 1429, avant son départ pour lever le siège d'Orléans, Jeanne d'Arc est bénie dans la chapelle du château par l'archevêque de Reims. Lorsque Louis d'Orléans est assassiné à Paris sur ordre Jean sans Peur, duc de Bourgogne, sa veuve, Valentine Visconti, part vivre à Blois où elle s'éteint l'année suivante, après avoir fait graver sur les murs du château : « Rien ne m'est plus, plus ne m'est rien ». Le fils de Louis d'Orléans, Charles, à son retour en 1440 de captivité en Angleterre, fait du château de Blois un centre culturel ; il y lance un concours de poésie où s'illustre François Villon avec sa Ballade du concours de Blois.De la forteresse de cette période ne restent dans le château actuel que la grande salle, datée du XIIIe siècle, et la tour cylindrique de Foix.

Renaissance: Le 27 juin 1462, Louis, fils de Charles d'Orléans, naît au château de Blois. Il devient roi de France en 1498 sous le nom de Louis XII; le château médiéval des comtes de Blois devient résidence royale et Louis en fait sa demeure principale, au détriment d'Amboise. Au début des années 1500 (entre 1498 et 1503), Louis XII entreprend avec Anne de Bretagne (son épouse depuis 1499) une reconstruction du château dans un style gothique tardif sans fortifications sous la direction des architectes Colin Biart et Jacques Sourdeau, et la création d'un jardin Renaissance aujourd'hui disparu. Il édifie également la chapelle Saint-Calais.
Claude de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, épouse en 1514 son cousin François d'Angoulême, arrière-petit-fils de Louis d'Orléans. Il monte sur le trône en 1515 et Claude de France, avec l'intention de quitter le château d'Amboise, remeuble alors le château de Blois pour y installer la Cour. Cette même année, François Ier lance la construction d'une nouvelle aile, de style Renaissance, et y commence une des plus importantes collections de livres de l'époque. La direction des travaux est donnée à l'architecte italien Dominique de Cortone à qui l'on doit l'escalier monumental. Mais après la mort de sa femme au château, en 1524, la construction s'arrête ; François Ier délaisse le château de Blois au profit du château de Fontainebleau où il envoie l'impressionnante bibliothèque pour fonder la Bibliothèque nationale.
Le château de Blois reste la résidence principale de ses successeurs et en particulier de François II et Charles IX. C'est à Blois que leur frère Henri III convoque les États généraux en 1576 : ceux-ci se tiennent dans la grande salle aujourd'hui appelée salle des États. Puis Henri III doit convoquer les États généraux de 1588-1589. Dans le château, dans sa chambre au deuxième étage, il fait tuer le 23 décembre 1588 son ennemi, le duc de Guise ; le frère de celui-ci, le cardinal de Lorraine, est assassiné le lendemain.

Le château est occupé par le successeur de Henri III, Henri IV. À la mort de ce dernier, il devient lieu d'exil pour sa veuve Marie de Médicis, et est habité par Richelieu. Reléguée à Blois en 1617 par son fils Louis XIII, le reine-mère s'évade du château le 22 février 1619 à l'aide d'une échelle de corde, à la suite de quoi elle finit par se réconcilier avec son fils.
En 1626, Louis XIII alloue le comté de Blois à son frère Gaston d'Orléans en guise de cadeau de mariage. En 1635, une nouvelle tentative de développer le château voit le jour avec la mise en œuvre d'une nouvelle aile dessinée par François Mansart. Mais des problèmes financiers stoppent en 1638 la réalisation du projet et Gaston, ne pouvant y résider, est contraint d'occuper l'aile François Ier (qui aurait été détruite si le projet avait été conduit à son terme). Des modifications des appartements royaux datent de cette époque. À la mort de Gaston en 1660, le château est abandonné.
Au moment de la Révolution, le château est à l'abandon depuis 130 ans, et les révolutionnaires soucieux de faire disparaître tout vestige de la royauté le pillent en le vidant de ses meubles, statues et autres accessoires. L'état du bâtiment est tel que sa démolition est même envisagée, cependant sa transformation en caserne en 1788 sauve le bâtiment de la disparition. En 1841,
[sous le règne de Louis-Philippe, le château est classé monument historique grâce à l'action de Prosper Mérimée. Félix Duban est chargé en 1846 de la restauration des appartements royaux de l'aile François Ier ; il associe des couleurs profondes (rouge et bleu) à de l'or. Le château est alors transformé en musée.
Epoque moderne et contemporaine: Le 23 mai 1960, un timbre-poste représentant le château est émis.
Le château est aujourd'hui la propriété de la ville de Blois. Gilles Clément, paysagiste, a été chargé de travailler sur le parc. Pour faire vivre le château, un son-et-lumière utilisant les voix de Robert Hossein, Pierre Arditi ou Fabrice Luchini, écrit par Alain Decaux et mis en musique par Éric Demarsan, a été conçu dans les années 1990 : Ainsi Blois vous est conté...

Architecture et décoration intérieure: Le château de Blois, tel qu'il peut être admiré de nos jours, est principalement constitué de trois ailes où se mêlent les styles gothique, Renaissance et Classique, même si des traces subsistent du château du Moyen Âge.

Le château de Chambord

Le château de Chambord est le plus vaste des châteaux de la Loire il fut construit sur ordre de François Ier pour se rapprocher de sa maîtresse la Comtesse de Thoury qui habitait près de là. La construction eut lieu entre 1519 et 1547 sur une courbe du Cosson, petit affluent du Beuvron (rivière), lui même affluent de la Loire, il est situé à environ 6 km de la rive gauche de la Loire, et à 14 km à l'est de Blois, dans le département de Loir-et-Cher (41), en France.

Histoire: Le vaste domaine boisé de Chambord fut acheté en 1392 aux comtes de Blois par la famille d'Orléans. Lorsque le duc d'Orléans devient roi de France en 1498 sous le nom de Louis XII, le domaine de Chambord devient propriété de la Couronne.
En 1516, François Ier revient d'Italie avec Léonard de Vinci et le désir de réaliser un grand édifice dans le style de la Renaissance italienne. En 1519, le site de Chambord est choisi pour ouvrir le chantier d'une résidence de chasse sur l'emplacement d'un ancien château fort. À partir de 1526, 1800 ouvriers travaillent à la construction du château. Elle s'achève après de multiples agrandissements en 1547, à la mort du roi, par l'aile des appartements royaux. François Ier a finalement passé très peu de temps à Chambord, pour quelques parties de chasse et pour démontrer sa puissance à son rival, Charles Quint.
Les rois de France délaissent le château après la mort de François Ier, et il se dégrade peu à peu.
En 1639, Louis XIII le donne à son frère Gaston d'Orléans. Louis XIV fait à nouveau entreprendre des transformations en 1684, pour faire couvrir la chapelle, et relier les quatre appartements du vestibule nord du premier étage en enfilade pour en faire son logis, architecture intérieure dont on retrouvera la structure au château de Versailles. Molière y a donné sa première représentation du Bourgeois gentilhomme le 14 octobre 1670.
De 1725 à 1733 le château a été occupé par Stanislas Leszczyński, roi détrôné de Pologne et beau-père de Louis XV. De 1745 à 1750, il sert de caserne au régiment de Maurice de Saxe. En 1792 le gouvernement révolutionnaire fait vendre le mobilier. Napoléon Bonaparte donne le château au maréchal Berthier. En 1821, le domaine est racheté à sa veuve grâce à une souscription nationale, qui l'offre au jeune Henri d'Artois, duc de Bordeaux, né l'année précédente. Après la révolution de 1830, celui-ci prendra, en exil, le titre de courtoisie de « comte de Chambord ». Avant cela, Charles X l'aura occupé brièvement et le fait restaurer sommairement. Pendant la guerre franco-allemande de 1870 il sert comme hôpital de campagne. Le comte de Chambord y résidera très brièvement en 1871, et lancera depuis Chambord un manifeste aux Français, appellant à la restauration de la monarchie et du drapeau blanc. Après 1883 le château appartient à l'ancienne famille régnante du duché de Parme, le duc Robert de Parme l'ayant hérité de son oncle maternel, le comte de Chambord.
Le domaine, racheté onze millions de francs-or à Élie de Bourbon, est la propriété de l'État depuis 1930 qui le gère par le truchement de l'association des amis de Chambord. En 1945 un incendie détruit une partie de la toiture du donjon sud-est. En 1947 commence une grande remise à niveau de ce qui est devenu une attraction touristique majeure avec notamment des spectacles Son et lumières.
Depuis 1981, classé au patrimoine mondial de l'Unesco
Depuis 2005 c'est un EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial)
En 2007 , 17 300 SUF se sont rassemblés dans le parc du chateau durant trois jours afin d'y fêter les 100 ans de la création du scoutisme par Lord Baden Powell .

Architecture: Chambord est sans conteste un des châteaux à la silhouette la plus reconnaissable, et constitue l'un des chefs-d'œuvre architecturaux de la Renaissance : 156 m de façade, 426 pièces, 77 escaliers, 282 cheminées et 800 chapiteaux sculptés.
Le nom de l'architecte nous est inconnu, mais des analyses montrent l'influence de Léonard de Vinci, qui travaillait alors comme architecte de la cour de François Ier, mais qui mourut quelques mois avant le début du chantier, ainsi que celle de Domenico da Cortona.
La construction débute en 1519. Le chantier de Chambord fut l'un des plus importants chantiers de la Renaissance. On raconte que 1700/1800 ouvriers y travaillèrent. Il fallu environ 220 000 tonnes de pierres. La vie y était rude, d'autant plus que le château a été construit sur des marécages, beaucoup d'ouvriers moururent de la fièvre. Les charpentiers ont enfoncé des pilots de chêne jusqu'à 12 mètres de profondeur, afin d'établir les fondations du château sur un solide pilotis au dessus de l'eau. Des fouilles préventives réalisées en 2007ont néanmoins révélé que la tour sud-ouest s'appuie sur un enrochement calcaire, elles ont aussi mis au jour une structure circulaire en moellons, vestiges probable d'une tour du château médiéval qui s'y élevait avant la construction de l'actuel château.
Des chariots arrivent du port de Saint-Dyépour décharger tous les matériaux et en particulier la pierre de tuffeau utilisée pour la construction, c'est une pierre blanche, tendre et friable. Les tailleurs de pierre, comme les autres ouvriers, n'ont pas de salaire fixe et sont payés "à la tâche" : ce sont des tâcherons. Sur chacune des pierres qu'ils taillent, ils gravent discrètement leur marque. Cette signature permet au trésorier d'évaluer leur travail et de les payer ; on la retrouve sur certaines pierres n'ayant pas été graffitiées par la suite lors de l'ouverture du château au public.

Plan du château:
Le plan du château repose sur un corps central, appelé le donjon car même s'il n'a jamais eu aucune vocation à la défense, le château de Chambord est construit sur le modèle des châteaux forts du Moyen-Âge. À l'intérieur du donjon, on trouve 5 niveaux habitables. Il y a 4 appartements carrés et 4 appartements ronds par niveau. Entre les appartements, quatre couloirs, venants des "quatre parties du monde" mènent à l'escalier à double révolution au centre. Le roi François Ier, dans un second temps, étend le château d'un quadrilatère et installe ses appartements (plus vastes) dans l'aile orientale. Une chapelle est construite dans l'aile occidentale et est achevée par Jean le Humble sous le règne de François Ier. Cette position de la chapelle et des appartements royaux est rare pour l'époque : le roi, se plaçant en direction de Jérusalem, veut montrer qu'il est le détenteur du pouvoir spirituel dans son royaume.
On dit que François Ier et son ami Jean le Humble voulaient également détourner la Loire et la faire passer devant le château, mais le projet a été abandonné.

Escalier à double hélice:
L'escalier à double hélice placé au centre de l'édifice révèle en particulier le style de Léonard de Vinci. Comme son nom l'indique, il comporte deux escaliers, tournant dans le même sens et ne se croisant à aucun moment. Il permet d'accéder à la grande terrasse, elle aussi inspirée d'une idée de Léonard, et qui offre une vue sur les cheminées et chapiteaux du toit en faisant le tour du donjon (qui est en fait la partie la plus haute du château et non la prison). Cet escalier est surmonté d'une tour lanterne bien reconnaissable de l'extérieur.
Le deuxième étage est également remarquable par ses voûtes à caissons représentant les symboles royaux (monogramme F couronné et salamandre), accompagnés d'une cordelette nouée, emblème de sa mère, Louise de Savoie. Certains monogrammes de l'escalier à hauteur des terrasses sont tracés à l'envers de manière à ce que Dieu du haut du ciel voit la puissance du Roi !
Arrivé sur la terrasse, le visiteur peut remarquer que l'escalier est surmonté d'une tour dite "la Tour Lanterne", elle s'élève à 32 mètres et surmonte toutes les cheminées de Chambord. Son sommet, au lieu d'être coiffé d'une croix, est coiffé d'une fleur de lys (symbole de la royauté), comme si le Roi était au dessus de Dieu.

Parc: Un domaine de 5 441 ha, dont 1000 ha ouvert à tous, ceinturé d’un mur de 32 km (équivalent au périphérique de Paris), est le plus grand parc forestier clos d’Europe. Le cerf et le sanglier en sont les espèces emblématiques mais l'on y trouve également plus de 100 espèces d'oiseaux.

Le château d'Amboise

Amboise: Les fortifications ont été construites dès le XIIIe siècle, Charles VIII, né à Amboise, y fit les premières constructions marquantes :
La chapelle Saint-Hubert, situé à l'extérieur du corps du château, et dont la décoration, d'architecture gothique flamboyante, a pour thème la chasse, (Saint-Hubert étant le saint patron de la chasse. Le linteau de la porte d'entrée de la chapelle est une représentation de l'apparition à Hubert lors d'une partie de chasse). Initialement cette chapelle faisait partie intégrante du château, seule reste la chapelle qui contient le tombeau de Léonard de Vinci.
L'aile, dite « Charles VIII », également de style gothique flamboyant, comprenant les logis du Roi et de la Reine,
L'aile Louis XII de style renaissance Italienne, où sont aménagés des appartements XIXe siècle.
Les deux tours cavalières : rampes couvertes permettant l'accès facile des chevaux et des carrioles du niveau de la Loire jusqu'au plan du château. (Tour des Minimes et Tour Heurtault)
Un parc est aménagé sur la terrasse, on compte un buste de Léonard de Vinci et un mémorial musulman pour les accompagnant d'Abd El Kader décédés à Amboise durant sa captivité.
Charles VIII y mourut en 1498 à l'âge de 28 ans, après avoir heurté de la tête un linteau de porte.
Louis XII y fait construire une seconde aile, perpendiculaire à l'aile Charles VIII, dans un style renaissance.
François Ier y passa son enfance et y réaménagea l'aile Louis XII. Il invita Léonard de Vinci à séjourner à Amboise dans le Clos Lucé, situé près du château. Un souterrain, permettant la communication entre les deux sites, fut percé. Le grand peintre mourut en 1519 à Amboise et fut inhumé secondairement dans la chapelle Saint-Hubert.
Le château fut le théâtre de la conjuration d'Amboise en 1560, prélude aux guerres de Religion.
À partir d'Henri III, les séjours royaux se firent plus rares. Une grande partie du château fut démolie lors du premier Empire.
Louis-Philippe Ier hérita du château par sa mère. Il dégagea les anciens remparts en faisant détruire les maisons attenantes et redécora l'aile Louis XII.
En 1848, Abd El-Kader, à la suite d'un traité de reddition non respecté par les autorités française l'émir Abd el-Kader et une centaine de compagnons y furent placés en captivité jusqu'en 1852.


site officiel: http://www.chateau-amboise.com/

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Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal

Synopsis: La nouvelle aventure d'Indiana Jones débute dans un désert du sud-ouest des Etats-Unis. Nous sommes en 1957, en pleine Guerre Froide. Indy et son copain Mac viennent tout juste d'échapper à une bande d'agents soviétiques à la recherche d'une mystérieuse relique surgie du fond des temps. De retour au Marshall College, le Professeur Jones apprend une très mauvaise nouvelle : ses récentes activités l'ont rendu suspect aux yeux du gouvernement américain. Le doyen Stanforth, qui est aussi un proche ami, se voit contraint de le licencier. A la sortie de la ville, Indiana fait la connaissance d'un jeune motard rebelle, Mutt, qui lui fait une proposition inattendue. En échange de son aide, il le mettra sur la piste du Crâne de Cristal d'Akator, relique mystérieuse qui suscite depuis des siècles autant de fascination que de craintes. Ce serait à coup sûr la plus belle trouvaille de l'histoire de l'archéologie. Indy et Mutt font route vers le Pérou, terre de mystères et de superstitions, où tant d'explorateurs ont trouvé la mort ou sombré dans la folie, à la recherche d'hypothétiques et insaisissables trésors. Mais ils réalisent très vite qu'ils ne sont pas seuls dans leur quête : les agents soviétiques sont eux aussi à la recherche du Crâne de Cristal, car il est dit que celui qui possède le Crâne et en déchiffre les énigmes s'assure du même coup le contrôle absolu de l'univers. Le chef de cette bande est la cruelle et somptueuse Irina Spalko. Indy n'aura jamais d'ennemie plus implacable... Indy et Mutt réuissiront-ils à semer leurs poursuivants, à déjouer les pièges de leurs faux amis et surtout à éviter que le Crâne de Cristal ne tombe entre les mains avides d'Irina et ses sinistres sbires ?


Sortie nationale le Mercredi 21 mai 2008 à 14h30, 17h30 et 20h30
Vendredi 23 à 18h30 et 21h00
Samedi 24 à 14h00, 16h15, 18h30 et 21h00
Dimanche 25 à 15h00
Mardi 27 à 20h30




Numéros utiles..

MEDICAL:

CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL D’ORLÉANS - 02 38 51 44 44 - 1, rue Porte Madeleine

CABINET MEDICAL DRS. NICOLAS et BOSCHIERO - 02 38 44 67 80 - 20, place du MartroiDR

BRUNO DONCE - 02 38 44 50 08 - 9, rue Cave d'Igoire

GROUPE MEDICAL ST-FIRMIN : DRS COULON, GORPHE, HILBEY et MARTINOT - 02 38 44 67 75 - 1 bis, place Saint Firmin

DR JACOB - 02 38 44 50 45 - 44, Avenue de Vendôme

SERVICES PUBLICS:

CENTRE DE SECOURS INCENDIE- Impasse de la Monnaie (renseignements) - Tél. 02 38 44 97 56 - Fax : 02 38 44 94 14 - Chef de corps : Adjudant chef Coutan

EDF/GDF - Z.I, 23 chemin du Clos Neuf Renseignements/abonnements - Tél. 0801 745 745

GARE SNCF- Place de la Gare - Tél. 02 38 44 50 28

PERCEPTION DE BEAUGENCY- 23, rue de la Cordonnerie – Tél. 02 38 44 53 68

POSTE- Bureau de Beaugency 11, rue des Chevaliers – Tél. 02 38 46 98 00

AGENCE POSTALE (Annexe Mairie) – Espace AGORA au 59, avenue de Vendôme – Tél. 02.38.46.16.32 - horaires : 9h15 - 12h00

LYONNAISE DES EAUX – 6, rue des Germine - Tél. 0810 362 362

EMPLOI ET INSERTION – Espace AGORA au 59 avenue de Vendôme – Tél. 02.38.44.84.58

musique et concerts

Samedi 26 avril 20h30 - Salle des fêtes des Hauts de LutzConcert - Société musicale de Beaugency présente son concert annuel de Printemps avec le Batterie Fanfare. Renseignements auprès de l’école municipale de musique de Beaugency au 02.38.44.64.20

Samedi 3 mai 20h30 - Théâtre le Puits-ManuConcert - Dixtuor de l’Orchestre Jeunesse Musique Région Centre.Billetterie sur place. Plein tarif 8 € tarif réduit 4 €.Renseignements au 02 38 44 59 34 - www.harmonieregioncentre.com

Samedi 24 mai à 20h30 – Théâtre le Puits-ManuConcert du Brass Band Val de Loire dirigé par Jérôme GenzaRenseignements auprès du service culturel de la ville de Beaugency au 02.38.44.59.34www.bbvl.org

Samedi 31 mai 20h30 - Abbatiale Notre-Dame de BeaugencyConcert musique Baroque - Festival international de musique de Sully et du LoiretOrchestre Symphonie du Marais - Dirigé par Hugo Reyne, FlûtisteRameau, Vivaldi. Huit musiciens présenteront un programme complet avec un flûtiste soliste.Organisation Conseil général – Contact : 02 38 25 45 44. Renseignements auprès du service culturel de la ville au 02 38 44 59 34www.festival-sully.com

Mardi 10 juin à 20h30 - Théâtre le Puits-ManuConcert - Récital Clarinette Piano - Au piano Pierre Sampére, à la clarinette Maxime AllaryConcert gratuitRenseignements auprès de l’école municipale de musique de Beaugency au 02.38.44.64.20

Dimanche 22 juin - Fin de soirée - Théâtre le Puits-ManuA l’occasion du 180ème anniversaire de la mort de Schubert - Concert « Les chants de l’âme » Vie et Oeuvres de Shubert - Texte et récitation Pierre JACQUIN, Interprètes : les professeurs de l’école « Piano et musique pour tous » de Beaugency (Claire Billot, Pierre Sampére…).Billetterie sur place. Plein tarif 8 € tarif réduit 4 €.Renseignements auprès du service culturel de la ville au 02 38 44 59 34

Animations

Jeudi 24 avril à 20h – Théâtre le Puits Manu« Il était un piano noir… » d’après les Mémoires Inachevés de Barbara - Lecture de Françoise TixierChant : Jérôme MarinPiano : Vincent VialaLecture musicaleSpectacle gratuit - Renseignements et réservation auprès de la Médiathèque au 02.38.44.59.33.

Jeudi 15 mai 20h30 - Théâtre le Puits-Manu Théâtre et chanson

Samedi 7 juin à 20h30 et Dimanche 8 juin après midi - Théâtre le Puits-ManuDanse - Association des Ballets contemporains de Beaugency - Spectacle de fin d’annéePremière partie : Florilège de créations de chorégraphe et de danseurs.Deuxième partie : L’enfant et les sortilèges de Maurice Ravel.Renseignements auprès de la Présidente de l’association, Madame Simone Halgrain au 06 08 06 87 12.Professeur de danse, Valérie Boulangé au 06 07 97 53 74.

Mercredi 18 juin et vendredi 20 juin – Horaire à préciserProduction des Ateliers des Fous de Bassan - Atelier enfants, adolescents et adultes - Renseignements auprès de la compagnie les Fous de Bassan ! au 02 38 44 95 95. www.lesfousdebassan.org


Vendredi 27 juin, samedi 28 juin et dimanche 29 juin à 22h00, - Plein Air - Petit Mail

Jeudi 3 juillet, vendredi 4 Juillet et samedi 5 Juillet à 22h00- Plein Air - Petit Mail Festival de Beaugency Spectacle de son et lumière.L’association du Festival vous propose leur nouveau spectacle.Renseignements auprès de l’association du Festival – Présidente : Madame Asté - Tél :
02 38 44 99 53

Dimanche 6 juillet de 15h à minuit – Plein Air – Petit Mail - Caravane de Loire.Spectacles de rue, parade de l’Odyssée, feu d’artifice proposés par le Conseil Général du Loiret.Spectacles gratuits.Renseignements auprès du Service du Patrimoine de la Ville, Christine LAFLORENTIE au 02 38 44 55 23

Expositions Balgentiennes...

Exposition du 5 avril au 27 avril - Eglise St Etienne. Christiane DEVILLE, Installation sur les végétaux - Exposition ouverte tous les après midis du mardi au vendredi et dimanche - Ouvert samedi matin et après midiRenseignements auprès du Service Culturel de la ville au 02 38 44 59 34.

Exposition du lundi 14 avril au dimanche 27 avril - Galerie Jacques Nicolas Pellieux Madame DEBOEVER, peintures et objets.

Exposition du lundi 28 avril au dimanche 11 mai - Galerie Jacques Nicolas Pellieux Atelier du Moulin Rouge, ébénisterie d’Art.

Exposition du mardi 29 avril au 4 mai de 10h à 12h30 et de 14h30 à 18h - Salle de Projet – Théâtre le Puits ManuExposition de photographies sur la Loire de Meung-sur-Loire à Avaray, organisée par L’Office de Tourisme de Beaugency, dans le cadre des Plus Beaux Détours de France et de la Route du Blé 2008. Renseignements auprès de l’Office de Tourisme au 02 38 44 54 42. Exposition gratuite.

Semaine du 1er mai – Théâtre le Puits-Manu (Salle de Projet) - Exposition sur la Loire, organisée par L’Office du Tourisme de Beaugency - Renseignements au 02 38 44 54 42.

Exposition du 3 mai au 1er juin - Eglise St Etienne - Fabienne QUINSAC, peintures, Zainab NOURBAY, céramiques - Exposition ouverte tous les après midis du mardi au vendredi et dimanche - Ouvert samedi matin et après midiRenseignements auprès du Service Culturel de la ville au 02 38 44 59 34.

Exposition du 9 mai au 18 mai - Salle de Projet – Théâtre le Puits ManuExposition de l’atelier Adulte de la Société Artistique.Renseignements auprès de Madame Jannik Boré au 02 38 44 64 60.

Exposition du mardi 13 mai au dimanche 25 mai - Galerie Jacques Nicolas Pellieux - Madame HAAG, Peintures.

Exposition du lundi 26 mai au dimanche 1er juin - Galerie Jacques Nicolas Pellieux - Association ACCES 45, peintures, mosaïques et patchworks.

Exposition du lundi 2 juin au dimanche 8 juin - Galerie Jacques Nicolas Pellieux - Ecole Notre Dame, exposition de dessins et maquettes réalisés par les élèves des écoles primaires et maternelles.

Exposition du 6 juin au 22 juin - Eglise St Etienne - 40ème Salon Régional des Arts - Exposition ouverte tous les après midis du mardi au vendredi et dimanche - Ouvert samedi matin et après midi - Organisation Société Artistique de Beaugency, Président M. Claude FAUTREL - Tél 02 38 44 63 06

Exposition du lundi 9 juin au dimanche 22 juin - Galerie Jacques Nicolas Pellieux - JOSS, céramique.

Exposition du lundi 23 juin au dimanche 29 juin - Galerie Jacques Nicolas Pellieux - Société Artistique de Beaugency. Exposition de peintures des élèves de l’atelier enfants de la société artistique de Beaugency.

Exposition du lundi 30 juin au dimanche 13 juillet - Galerie Jacques Nicolas Pellieux - Atelier de poterie de Beaugency, présentation des créations céramiques de l’année.

Exposition du mardi 15 juillet au dimanche 27 Juillet - Galerie Jacques Nicolas Pellieux - Georges Mathieu, artiste peintre expressionniste