Le premier club révolutionnaire est ouvert à Beaugency en 1791 et tient séance dans l’Hôtel de Ville. Le bâtiment n’est pas épargné par la Révolution.
En 1823, Monsieur Faire, maire de Beaugency, achète une maison attenante à l’Hôtel de Ville pour y établir un corps de Garde. L’Hôtel de Ville est classé Monument Historique en 1840 grâce à Jules Lemaître. L’architecte L.Vaudoyer dresse un état des lieux et un projet de restauration de ce monument qui se dégrade.En 1866, le jeu de Paume de la comtesse de Dunois est démoli pour créer une place devant la mairie. Les travaux de restauration de l’Hôtel de Ville se déroulent entre 1894 et 1899 et sont financés par la ville et l’Etat. La façade est rénovée pendant la dernière campagne de restauration en 1999-2000.
Ce que l’on peut voir : La façade Renaissance est mise en valeur aujourd’hui grâce au dégagement de la place du docteur Hyvernaud au XIXème siècle. Tournée à l’Ouest, la façade associe des formes architecturales médiévales à des décors inspirés de la Renaissance française et italienne. Le rez-de-chaussée s’ouvre par deux grandes ouvertures en anse de panier, de largeur inégale, de part et d’autre d’une porte centrale en plein cintre surmontée de deux baies jumelées. Dans les écoinçons sont sculptés des médaillons avec des bustes, et le nu du mur est décoré de fleurs de Lys. Le rez-de-chaussée est séparé de l’étage par un large bandeau orné de cartouches portant les armoiries de la royauté (la salamandre), de la famille Dunois-Longueville, de la ville de Beaugency. Le premier étage est rythmé par trois grandes baies à meneaux et traverses encadrées de pilastres finement sculptés de losanges. L’ensemble est couronné par une balustrade et deux échauguettes ponctuant les extrémités. Ces deux derniers éléments architecturaux ont été ajoutés lors des travaux de restauration de la fin du XIXème siècle. La salle d’honneur du 1er étage est ornée de 8 magnifiques panneaux de broderies des XVIIème-XVIIIème siècle.(Voir l'un des panneaux : La cueillette du Gui par le druide) - Au cours de leur restauration en 1897-1898 dans les ateliers des Gobelins, ces tentures sont privées de leurs bordures pour des raisons de dimension. Elles ont été données par l’Abbé de Nicolas de Luker au XVIIIème siècle à l’Abbaye Notre-Dame. Saisies à la Révolution, la commune en prend possession en 1791 et les exposent dans la salle d’honneur de l’Hôtel de Ville. Brodées à l’aiguille avec un fil de laine très fin sur un canevas de toile au point de passé empiétant. Elles sont composées de deux séries distinctes : Les Continents du XVIIème siècle (L’Amérique, L’Afrique, l’Europe, l’Asie) et Les Sacrifices (La cueillette du gui, le sacrifice d’un cheval, le sacrifice d’un enfant, le sacrifice d’un indien) du XVIIIème siècle.
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